Aïcha Ben Abed occupe plusieurs postes au cours de sa carrière, y compris celui de directrice du musée national du Bardo de 1986 à 1991[2]. Directrice de recherche à l'Institut national du patrimoine[3], elle est spécialiste des mosaïquesromaines, notamment en Tunisie, et a été la première personne à étudier la conservation des mosaïques ré-enterrées[4] Ben Abed travaille avec des partenaires internationaux pour assurer l'avenir et la sécurité des mosaïques importantes de la Tunisie, tout en reconnaissant les différences de ressources entre les musées occidentaux et méditerranéens[5].
Ben Abed a passé sa carrière à encourager l'étude des mosaïques en Tunisie et a écrit de nombreux articles sur leur histoire et leur conservation[6]. Elle a travaillé sur les mosaïques de Thuburbo Majus, une cité romaine située à soixante kilomètres de Carthage[7]. Elle a par ailleurs travaillé à la création du musée de Chemtou, un site important pour l'extraction du marbre en Tunisie[8].
Ben Abed a travaillé comme consultante sur les mosaïques de Béryte, des ruines romaines situées à Beyrouth au Liban[9]. En Tunisie, elle a travaillé sur les vestiges romains de Pupput, en mettant l'accent sur l'organisation des maisons et autres espaces domestiques[10]. Elle a travaillé sur le complexe thermal romain de Djebel Oust, étudiant ses origines[11] ainsi que les mosaïques qui y ont été construites[12] Elle a également travaillé à la conservation du site romain de Jedidi[13].
Vie privée
Aïcha Ben Abed a été mariée au militant tunisien Noureddine Ben Khedher, décédé le . Ils ont eu trois enfants[14].
Aïcha Ben Abed, Margaret A. Alexander, Saïda Besrour, Cécile Dulière et Mongi Ennaifer, Utique (les mosaïques sans localisation précise) et El Alia, Tunis, Institut national d'archéologie et d'art, [16].
Aïcha Ben Abed, Thuburbo Majus : les mosaïques de la région des grands thermes, Tunis, Institut national d'archéologie et d'art, .
(en) Aïcha Ben Abed (dir.), Carthage : A mosaic of ancient Tunisia, New York, Muséum américain d'histoire naturelle, .
Aïcha Ben Abed, Le Musée du Bardo : une visite guidée, Tunis, Cérès, .
Aïcha Ben Abed, Hédi Slim et David Soren, Carthage : splendeur et décadence d'une civilisation, Paris, Albin Michel, .
Aïcha Ben Abed et Margaret A. Alexander, Thuburbo Majus, région Est : mise à jour du catalogue de Thuburbo Majus et les environs, Tunis, Institut national du patrimoine, [17].
Aïcha Ben Abed et Margaret A. Alexander, Corpus des mosaïques de Tunisie, vol. II : Thuburbo Majus, les mosaïques de la région Est : mise à jour du catalogue de Thuburbo Majus et les environs, Tunis, Institut national du patrimoine, [18].
Aïcha Ben Abed et Noël Duval, Les mosaïques funéraires d'une église de Pupput, Paris, Centre national de la recherche scientifique, .
Aïcha Ben Abed, Mosaïques du Musée du Bardo, Tunis, Cérès, .
Aïcha Ben Abed, Noël Duval et Margaret A. Alexander, Karthago. Carthage : les mosaïques du Parc archéologique des thermes d'Antonin, Washington, Dumbarton Oaks, [19].
Aïcha Ben Abed, Corpus des mosaïques de Tunisie, vol. IV : Karthago (Carthage), Tunis, Institut national du patrimoine, .
Elisabeth de Balanda, Armando Uribe Echeverría et Aïcha Ben Abed (dir.), Image de pierre : la Tunisie en mosaïque, Paris, Ars latina, , 547 p. (ISBN978-2-910260-10-1).
Collectif, Sidi Jdidi, vol. I : La basilique sud, Rome, École française de Rome, .
Collectif, Sidi Jdidi, vol. II : Le groupe épiscopal, Rome, École française de Rome, .
Collectif, Carthage, colline de l'Odéon : maisons de la rotonde et du cryptoportique, Rome, École française de Rome, .
↑Raphaël Durost, John Scheid et Aïcha Ben Abed, « La mission archéologique de Jebel Oust, site antique de Tunisie », Archéopages, no 2 (hors-série), , p. 46-51 (ISSN1622-8545, DOI10.4000/archeopages.763, lire en ligne, consulté le ).
↑(en) International Committee for the Conservation of Mosaics. Conference (9th : 2005 : Ḥammāmāt, Tunisia), Lessons learned : reflecting on the theory and practice of mosaic conservation : proceedings of the 9th ICCM Conference, Hammamet, Tunisia, November 29-December 3, 2005, Los Angeles, Getty Conservation Institute, , 417 p. (ISBN978-0-89236-920-1, OCLC181072665, lire en ligne).
↑Aïcha Ben Abed-Ben Khedher, John Scheid, Henri Broise et Catherine Balmelle, « Le sanctuaire de source de Jebel Oust (Tunisie) », Les Nouvelles de l'archéologie, no 124, , p. 10-14 (ISSN0242-7702, lire en ligne, consulté le ).
↑Catherine Balmelle et Aïcha Ben Abed-Ben Khedher, « Nouvelles recherches sur les décors en tessellatum et en opus sectile de Jebel Oust », Nouvelles recherches sur les décors en tessellatum et en opus sectile de Jebel Oust, , p. 499-514 (lire en ligne, consulté le ).
↑Janine Balty, « Margaret A. Alexander et Aicha Ben Abed Ben Khader, Thuburbo Majus. Région Est. Mise à jour du catalogue de Thuburbo Majus et les environs », L'Antiquité classique, vol. 66, , p. 696 (ISSN0770-2817, lire en ligne).
↑Roger Hanoune, « Margaret A. Alexander, Aïcha Ben Abed, Saïda Besrour, Cécile Dulière, Mongi Ennaifer, Utique (les mosaïques sans localisation précise) et El Alia », L'Antiquité classique, vol. 46, , p. 368-369 (ISSN0770-2817, lire en ligne).