Aérodrome des Plaines-Villes

Aérodrome des Plaines-Villes
Aéroport de Saint-Brieuc
Image illustrative de l’article Aérodrome des Plaines-Villes
Piste Est-Ouest en 2010
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Ville Saint-Brieuc ; Ploufragan
Date d'ouverture 1937
Date de fermeture 1985
Coordonnées 48° 30′ 38″ nord, 2° 48′ 07″ ouest
Informations aéronautiques
Type d'aéroport Militaire puis civil
Gestionnaire Chambre de Commerce des Côtes du Nord (devenue celle des Côtes-d'Armor)
Pistes
Direction Longueur Surface
10/28 1 380 m (4 528 ft) Herbe puis asphalte
à renseigner 1 030 m (3 379 ft) Herbe
Géolocalisation sur la carte : Saint-Brieuc
(Voir situation sur carte : Saint-Brieuc)
Aérodrome des Plaines-Villes
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
(Voir situation sur carte : Bretagne (région administrative))
Aérodrome des Plaines-Villes
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Aérodrome des Plaines-Villes

L'Aérodrome des Plaines-Villes est un ancien aéroport du département des Côtes-d'Armor. Il se situe sur les communes de Saint-Brieuc et Ploufragan.

Histoire

Avant 1939

C'est en 1930 qu'est née l'idée d'un aérodrome à Saint-Brieuc. La Chambre de Commerce des Côtes-du-Nord choisit un terrain de 32 ha sur la commune de Ploufragan près du hameau de Saint-Hervé[1].

La construction s'achève en 1937[2].

En octobre 1938, la Chambre de Commerce signe une convention avec l'Aéro-club des Côtes-du-Nord, pour lui confier l'exploitation de l'aérodrome des Plaines pour trente ans[1].

L'aérodrome était inauguré en 1939 laissant place à l'aviation de loisirs[2].

Durant la Seconde Guerre mondiale

En , l'armée de l'air française réquisitionnait le terrain d'aviation pour y implanter un centre de pilotage. L'armée agrandit le terrain le portant à 75 ha[1].

Piste Nord-Sud en herbe.

Le dimanche après-midi du , c'est l'armée allemande qui s'empara des lieux[2] (le terrain d'aviation et les maisons périphériques qui intéressaient les officiers allemands).

Le terrain réquisitionné par les allemands voyait atterrir sept avions Messerschmitt le mardi [3].

L'aérodrome a été en chantier permanent pratiquement toute la durée de l'occupation (pistes d'atterrissage en béton et hangars à avions en tôles arrondies, baraquements en bois longues de 20 mètres sur 10 mètres, bois issus du bois de Château Bily[3].

Le , les alliés à Londres recoivent un document classé secret par des locaux : « Le , un avion de reconnaissance Fieseler Fi 156 Storch a été vu voler aux abords de l'aérodrome et, deux jours auparavant, un bombardier léger Dornier Do 215. »[a 1].

Le mercredi vers 17 heure 45, la forteresse allemande était attaquée par les avions américains Lockheed P-38 Lightning qui étaient arrivés par la mer[3].

Le terrain était repris par les autorités françaises le [1].

Taxiway

Après la seconde guerre mondiale

C'est en 1946 que l'aérodrome redevient civil[4].

Dans les années 1960, la piste Est-Ouest en herbe a laissé place à une piste en béton de 1 600 mètres.

La première liaison régulière démarre en 1965 pour Paris mais l'évolution technique des appareils et l'urbanisation rapide de la ville proche de Saint-Brieuc ne permettaient plus d'opérer les vols en toute sécurité. Il est décidé, par les pouvoirs publics, du déplacement de l'aéroport sur un autre site.

L'aérodrome fermait en 1985. La compagnie TAT desservait Paris jusqu'à fin en Fairchild Hiller FH-227B, laissant l'aviation civile évoluer sur le nouvel aéroport de Saint-Brieuc situé à Trémuson[5].

Aujourd'hui

Le site de l'aéroport a été reconverti. Il accueille aujourd'hui une station de traitement des eaux (service des Eaux de la ville de Saint-Brieuc), des logements sociaux, des entreprises, un centre commercial Lidl, des administrations comme la caisse d'allocations familiales des Côtes-d'Armor[6].

Enfin, la nouvelle rocade Sud (fin 2022) traverse presque en son milieu, l'ancienne piste d'envol de l'aéroport[7].

Situation

L'un des nombreux bunkers construit durant la Seconde Guerre mondiale.

Notes et références

Notes

Références

  1. a b c et d « Aérodrome privé de SAINT-BRIEUC - LA PLAINE (Côtes-d’Armor) », sur www.anciens-aerodromes.com.
  2. a b et c Catherine LEMESLE, « Saint-Brieuc. Les vestiges de l'aérodrome des Plaines-Villes sont encore visibles », Ouest France,‎ (lire en ligne).
  3. a b et c « Ploufragan », sur www.absa3945.com (consulté le ).
  4. Catherine LEMESLE, « Saint-Brieuc. Les vestiges de l’aérodrome des Plaines-Villes sont encore visibles », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  5. Catherine LEMESLE, « Saint-Brieuc. À la place de l’ancien aérodrome, une rocade et une usine d’eau potable », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  6. N.B., « Un nouveau quartier sur le site des Plaines Villes », Le Moniteur,‎ (lire en ligne)
  7. « Rocade sud de Saint-Brieuc : la portion Merlet-Les Plaines-Villes pas ouverte avant fin 2022 [Vidéo] », sur Le Telegramme,

Ouvrages récurrents

  • Éric Rondel, Services secrets : Goëlo - Trégor, Astoure, 2019.

Voir aussi

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Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Éric Rondel, Services Secrets : Renseignements et rapports sur les fortifications, Goëlo - Trégor, Sable-d'Or-Les-Pins, Astoure, , 192 p. (ISBN 978-2-84583-448-4). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Articles connexes

Liens externes