L’ayapaneco (autonyme Nnumte Oote, « la vraie langue »[1]) est une langue indigènemexicaineen voie de disparition de la famille mixe-zoque. Les noms alternatifs de la langue sont « zoque du Tabasco » et « zoque d’Ayapa »[4]. La langue est parlée principalement dans l'État de Tabasco, situé au sud est du Mexique[5].
Derniers locuteurs
L'ayapaneco est devenu pour de mauvaises raisons mondialement connu. Une information mal vérifiée en 2006, a répandu une histoire selon laquelle les deux derniers locuteurs de la langue seraient brouillés, refusant de se parler et provoquant ainsi la fin irrémédiable de la langue[6],[7]. Cette histoire a été largement et régulièrement reprise dans les médias autour de la planète, jusqu'à être utilisée par une compagnie téléphonique dans une campagne publicitaire.
En réalité, quatre locuteurs sont encore vivants et il existe six à huit semi-locuteurs selon Daniel Suslak[8], un anthropologue de l'Université de l'Indiana qui a travaillé sur la langue. Ces quatre locuteurs, dont les deux hommes prétendument irréconciliables, travaillent sous l'égide de l'INALI, l'Institut national des langues indigènes, à développer un programme de revitalisation de la langue et depuis 2013, se tient un festival annuel de la langue à Ayapa[1]. Une thèse est en cours de rédaction à l'Institut National des Langues et Civilisations depuis le 2013[9].
(en)(Daniel Suslak (2011), Ayapan Echoes: Linguistic Persistence and Loss in Tabasco, Mexico. American Anthropologist, 113: 569–581. doi: 10.1111/j.1548-1433.2011.01370.x
(FR) Jhonnatan Rangel (2017), Les derniers locuteurs: au croisement des typologies des locuteurs LED. Histoire Epistemologie Langage, 39 (1): 107-133. doi: 10.105/hel/2017390106
(en) Jhonnatan Rangel, How many speakers of Ayapa Zoque? in Where's the last speaker? (ISSN 2494-2073),19/05/2016, https://wils.hypotheses.org/351
(es) Manuel Segovia et José Manuel Segovia, Las partes deL cuerpo humano en ayapaneco, México, D.F., Instituto Nacional de Lenguas Indígena, (lire en ligne)