Il s'agit d'un apéritif à base d’alcool[1] avec plusieurs déclinaisons[2]. Les racines de gentiane jaune (Gentiana lutea) sont récoltées après plusieurs années de croissance (jusqu'à vingt ans[3]) entre fin mai et mi-octobre dans des espaces préservés entre 900 et 1 700 mètres d'altitude. Triées puis lavées à la main, les racines sont ensuite disposées de façon inclinée pour l'égouttage. Après avoir été découpées en cossettes, elles macèrent dans de l'alcool pendant au moins neuf mois avant filtration puis embouteillage[4],[5].
Notoriété
Dans les années 1930, la publicité vante les bienfaits de l'« Auvergne Gentiane », liée par l'image à la longévité[6]. L'influente association des Auvergnats de Paris a aussi contribué à la promotion de la fée jaune à la capitale[7]. L'amer auvergnat à base de gentiane est en vogue dans les années 2020[7] notamment pour le cocktail Spritz à la mode.
Elle obtient des récompenses aux expositions d'Aurillac et de Clermont-Ferrand ainsi qu'en à l'exposition internationale de Paris[11]. Dès , la production annuelle de l'Auvergne Gentiane est de 200 000 bouteilles depuis les Établissements E. Refouvelet[11].
L'« espace Avèze », combinant un musée et un lieu de dégustation[13], a été créé à côté du lieu de fabrication[14].
Avèze est le seul amer de gentiane ayant obtenu le label « Produit du parc naturel régional des Volcans d'Auvergne »[16] suivant pour cela une charte de qualité[17],[18], ses racines proviennent exclusivement de territoire du parc régional[7],[19].
↑ ab et c(en) Mark Bitterman, « Avèze Gentiane; Avèze; France; 20% ABV », dans Bitterman's Field Guide to Bitters & Amari, Andrews McMeel Publishing, , 216 p. (ISBN9781449474607), p. 182.
↑Pascal Menecier et Rachel Rezard, « Représentations de l’usage d’alcool par des aînés dans la publicité de la première moitié du XXe siècle », Psychotropes, vol. 22, no 1, , p. 49–89 (ISSN1245-2092, DOI10.3917/psyt.221.0049, lire en ligne, consulté le ).
↑ ab et cSonia Reyne, « Auvergne : la racine de gentiane, la « fée jaune » de l’apéritif qui regagne de l'intérêt », La Tribune, (lire en ligne).
↑Bruno Auboiron et Gilles Lansard, Métiers d'Auvergne : le geste en héritage, Aix-en-Provence, Edisud, , 151 p. (ISBN978-2857448679, lire en ligne), p. 56.
↑ ab et cBernard Galliot, « Avèze. Liqueur Gentiane (A.B.A.) », dans Dictionnaire du restaurateur, Editions BPI, , 452 p. (ISBN9782857088912), p. 33.
↑Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN2-213-59961-0), p. 300-301.
↑ ab et cFrançois Raynal, « Au pays de la Gentiane », L'Auvergnat de Paris, vol. 68e année, no 42, , p. 2 (lire en ligne).
↑Jean-François Pujante, Valérie Pocheveux, « Le Baladeur de l'été: la fête du Bleu d'Auvergne à Riom-ès-Montagnes dans le Cantal », France Bleu Pays d'Auvergne, (lire en ligne).