L'autohémorrhée est l'action d'un animal qui éjecte délibérément du sang de son corps. L'autohémorrhée se produit sous deux formes[2] : dans la première, le sang est projeté vers un prédateur. Le sang de ces animaux contient généralement des composés toxiques, ce qui fait de ce comportement un mécanisme de défense chimique efficace. Dans la seconde forme, le sang n'est pas projeté, mais est lentement émis par le corps de l'animal. Cette deuxième forme semble avoir un effet dissuasif, et est utilisée par les animaux dont le sang ne semble pas toxique[2]. La plupart des animaux concernés sont des insectes, mais certains reptiles présentent également ce comportement[3].
Certains organismes ont montré une capacité à adapter leur réponse à l'autohémorrhée. Les criquets à armure ont une autohémorrhée sur de plus longues distances lorsqu'ils sont attaqués de côté, par rapport à un prédateur aérien[4].
↑(en) Kathryn A. Moore & D. Dudley Williams, « Novel Strategies in the Complex Defense Repertoire of a Stonefly (Pteronarcys dorsata) nymph », Oikos, vol. 57, no 1, , p. 49-56.
↑ a et bAlexandru Iftime et Oana Iftime, « Thanatosis and autohaemorrhaging in the Aesculapian Snake Zamenis », Herpetozoa, vol. 26, nos 3–4, , p. 173–174 (lire en ligne)
↑(en) P. W. Bateman et P. A. Fleming, « There will be blood: autohaemorrhage behaviour as part of the defence repertoire of an insect », Journal of Zoology, vol. 278, no 4, , p. 342–348 (ISSN1469-7998, DOI10.1111/j.1469-7998.2009.00582.x)
↑Philip W. Bateman et Patricia A. Fleming, « Signaling or Not-Signaling: Variation in Vulnerability and Defense Tactics of Armored Ground Crickets (Acanthoplus Speiseri: Orthoptera, Tettigoniidae, Hetrodinae) », Journal of Insect Behavior, vol. 26, no 1, , p. 14–22 (ISSN0892-7553, DOI10.1007/s10905-012-9329-5)