L'attentat du est un attentat-suicide[1] survenu dans un autobus traversant le raïon (district) de Krasnaïa Armia (faubourg en dehors du centre-ville) à Volgograd (ancienne Stalingrad) dans le sud de la Russie. Cet acte terroriste est commis par une islamiste du nom de Naïda Assiyalova[note 1], deux mois après la diffusion par vidéo d'un message de Dokou Oumarov appelant à des attentats avant les Jeux olympiques de Sotchi[2]. L'attentat fait sept morts.
Les faits
L'explosion se produit le à 14 heures 05 (heure locale) dans un autobus de type LIАZ[note 2]-5256, en service sur la ligne n°29 dans le district périphérique de Krasnaïa Armia de Volgograd, à 50 mètres[3] de l'arrêt « Lessobaza[note 3] », le long du fleuve.
L'explosion est due à la détonation d'une ceinture explosive composée d'une charge de 500 à 600 grammes d'équivalent en TNT et de deux grenades que la terroriste portait sur elle. Cela provoque la mort de sept personnes en plus de l'auteur de l'attentat. Trente-sept personnes sont blessées, dont trente hospitalisées. Certaines personnes figurant parmi les blessés se trouvaient à bord d'automobiles circulant près de l'autobus.
Les actes d'inculpation sont ouverts selon trois articles: l'article 3-205 (acte terroriste), article 2-105 (meurtre de deux personnes et plus) et article 222 (port illégal d'arme et d'explosif). L'auteur de l'attentat-suicide est une femme de trente ans, Naïda Assiyalova (en russe : Наида Сиражудиновна Асиялова, Naïda Sirajoudinovna Assiyalova) née au Daghestan et vivant en couple avec un Russe converti à l'islam de presque dix ans son cadet. Ce dernier, Dmitri Sokolov[note 4], fait sa connaissance par Internet en 2010, puis la rencontre à Moscou, et ils décident de vivre ensemble et de prendre des cours de langue arabe, après que le jeune homme se soit converti au wahhabisme sous le nom d'Abdoul Djabbar. Ensuite le jeune homme abandonne ses études et part vivre au Daghestan où il rejoint les combattants de la cause wahabbite. C'est lui qui est supposé - selon les services secrets - avoir organisé l'attentat.
Le comité antiterroriste national révèle le suivant que Sokolov[note 5] a agi sous les ordres de Mourad Kassoumov[4], chef de bande organisée[note 6].
Les suites
Trois jours de deuil sont décrétés dans tout l'oblast de Volgograd à partir du . Le patriarche Cyrille de Moscou et le conseil des muftis de Russie expriment leurs condoléances aux victimes.
Toutes les autorités civiles de la région expriment leur désapprobation.
Le président du Daghestan, Ramazan Abdoulatipov, déclare le soir de l'attentat : « la compagne du bandit a suivi le même chemin que lui. Ces gens n'ont aucune appartenance, ni religieuse, ni nationale ; ils se sont privés eux-mêmes de toute valeur morale et éthique. N'ayant pas trouvé leur place parmi les gens normaux, ils ont essayé d'imposer leurs propres règles et lois en appliquant la méthode la plus odieuse, celle du meurtre et de la violence. »[6]
Au niveau international, aucune condoléance n'est exprimée de la part d'un pays occidental. La Chine envoie des regrets officiels en qualifiant cet attentat d'acte odieux.