Le 20 mai 1990 au matin, dans la ville de Rishon leZion, près de Tel-Aviv, un Israélien du nom de Ami Popper(en) abat sept ouvriers Palestiniens qui attendaient avec d'autres collègues à leur point d'embauche habituel[1],[2]. Cet événement est parfois commémoré comme le massacre d'Oyoun Qara[3].
Cette tuerie donnera lieu à des manifestations de joie de la part de certains Israéliens[2] et à des manifestations de colère d'Arabes israéliens et de Palestiniens jusqu'en Jordanie[4], mais aussi à Gaza, d'où étaient originaires les travailleurs assassinés. Réprimées par les forces de sécurité israéliennes lors de violents affrontements[5], ces protestations se solderont par la mort de douze autres Palestiniens[1].
Pour certains Israéliens, notamment ceux du mouvement La paix maintenant, cet attentat est à replacer dans un contexte d'appel au meurtre de la part de dirigeants extrémistes Israéliens, tel celui des colons du Goush Emounim qui affirmait « que le moment est venu de tirer [sur les Palestiniens] et pas de [leur] parler »[5].
A l'occasion de ce massacre, Elie Barnavi, universitaire israélien, appellera les « juifs de France » à être solidaires de ces victimes palestiniennes, de la même façon qu'ils le réclament de tous pour leurs propres victimes, afin de ne pas « oublier qu'une vie humaine en vaut une autre »[6].
↑ a et bYgal Sarna, Avigdor Feldman, Avirama Golan et Sylvie Keshet, « La tuerie de Rishon-le-Zion », Revue d'études palestiniennes, vol. 37, no 4, , p. 47–60 (lire en ligne, consulté le )
↑Françoise CHIPAUX, « La colère des Palestiniens gagne la Jordanie », Le Monde, no 14095, , p. 5
↑ a et bAlain FRACHON, « Après l'attentat de Rishon le Zion. Violents affrontements à Nazareth entre Arabes israéliens et forces de sécurité. », Le Monde, no 14095, , p. 4
↑Elie BARNAVI, « De Carpentras à Rishon-le-Zion », Le Monde, no 14095, , p. 2