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Association des bibliothécaires du Québec – Quebec Library Association (ABQLA)

Histoire

Fondation	30 mai 1932

Cadre

Sigle	ABQLA
Type	Association de bibliothèques, association professionnelle, organisation à but non lucratif, organisation régionale
Forme juridique	Personne morale sans but lucratif (depuis le 21 novembre 1946)
Domaine d'activité	Bibliothèque
Siège	Beaconsfield
Pays	Canada
Langues de travail	Anglais, français

Organisation

Président	Maria Ressina et Barbara Whiston (2022-2023)
Site web	abqla.qc.ca/fr

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L’Association des bibliothécaires du Québec (ABQLA) (anglais : Quebec Library Association) est une association bénévole bilingue à but non lucratif qui représente le personnel des bibliothèques du Québec et les bibliothèques publiques québécoises^[1].

L’Association des bibliothécaires du Québec regroupe des professionnels en bibliothéconomie et en sciences de l’information, du personnel connexe et des amis des bibliothèques^[2]. Elle fournit un réseau de soutien à ses membres et fait la promotion des bibliothèques, de leurs services et du rôle des spécialistes de l’information auprès de la communauté québécoise^[1].

L’association comporte cinq sections^[3], regroupées selon les activités professionnelles ou les intérêts de ses membres^[4] :

• bibliothèques publiques ;
• bibliothèques scolaires ;
• bibliothèques pour les jeunes et les enfants ;
• bibliothèques collégiales et de recherche ;
• services de catalogage et les services techniques^[3],[4].

Fondée en 1932, elle est la plus ancienne association de bibliothécaires au Québec^[5]. Elle est aussi la troisième en ancienneté des associations provinciales au Canada, après l’Association des bibliothèques de l’Ontario-Franco (en) et la British Columbia Library Association^[6].

Créée par Gerhard Lomer (en), directeur de la bibliothèque de l'Université McGill et de l’École des sciences de l'information McGill (en), en collaboration avec Aegidius Fauteux, directeur de la Bibliothèque municipale de Montréal, l’Association regroupe principalement, à ses débuts, des diplômés de l’École de McGill^[7]. Les membres de l’époque sont majoritairement anglophones, mais quelques bibliothécaires francophones éminent.e.s y adhèrent également, en outre Marie-Claire Daveluy, Hélène Grenier et Louise Lefebvre^[4]. L’Association fonctionne, dès ses débuts, en tant qu’association bilingue, malgré son statut d’organisation anglophone. Elle devient officiellement bilingue en 1971 avec l’adoption d’un nouveau règlement^[8].

Gerhard Lomer (en) est le premier président de l’Association (1932–1933)^[9]. Hélène Grenier, directrice de la Bibliothèque des instituteurs de la Commission des écoles catholiques de Montréal, est quant à elle la première personne francophone à occuper cette fonction (1935-1936)^[10].

De 1965 à 1969, l’Association s’allie à l’Association canadienne des bibliothécaires de langue française (ACBLF) afin de créer la Corporation des bibliothécaires professionnels du Québec (CBPQ)^[11].

En 1974, on compte 338 membres de l’Association, dont 85% de bibliothécaires professionnels^[12]. Les membres sont répartis également entre anglophones et francophones^[12].

En 1984 est fondée l’Association des bibliothèques publiques du Québec (ABPQ), désignée alors comme l’Association des directeurs et directrices de bibliothèques publiques du Québec (ADIBIPUQ). Plusieurs des membres fondateurs sont aussi des membres de l’Association des bibliothécaires du Québec.

Depuis 1932, plusieurs présidents et présidentes se sont succédé^[13] :

L’Association soutient ses membres par l’éducation et la défense d’intérêts auprès du public et des instances politiques^[3]. Elle vise également à soutenir le développement professionnel de ses membres et à faciliter l’échange d’informations sur des questions d’intérêt^[14].

Pour atteindre ses objectifs, l'Association tient chaque année un congrès et divers événements, en plus de publier trimestriellement le ABQLA Bulletin^[4]. Elle met également en place, en partenariat avec d’autres associations de bibliothèques, différentes politiques et diffuse des déclarations sur des questions importantes dans le domaine bibliothéconomique^[15]. Elle offre aussi différentes bourses professionnelles et étudiantes^[16].

Chaque année, l’Association organise une dizaine d’événements professionnels^[17], de même qu’un congrès annuel^[18]. Différents enjeux et thématiques jugées d’actualité dans la communauté des bibliothécaires du Québec sont abordées lors des congrès^[19] : le libre accès (2012), l’évaluation (2013), le design en bibliothèque (2014), les bibliothèques et leurs communautés (2015), les enjeux technologiques et l’innovation (2016), les nouveaux services et technologies (2017), l’inclusion (2018), l’engagement communautaire (2019), l’Histoire et l’innovation (2021), l’adaptation et l’auto-réflexion (2022)^[20].

Chaque année, l’Association offre différentes bourses et prix à des étudiants et des étudiantes en sciences de l’information, ainsi qu'à des professionnels du milieu^[16] .

La Bourse Anne Galler est décernée chaque année à un professionnel ou une professionnelle dont on « reconnaît la contribution durable à la profession de bibliothécaire et à l’enrichissement de la bibliothéconomie au Québec^[16] ». Ce prix était autrefois nommé « Prix pour services exceptionnels en bibliothéconomie », mais est rebaptisé en hommage à Anne Galler, récipiendaire de la bourse en 1991^[16],[21].

Anne Galler (1931-1999) est une professeure et une bibliothécaire œuvrant dans les bibliothèques publiques, les bibliothèques spécialisées et les bibliothèques scolaires^[22]. Pendant sa carrière à l'Université de Concordia, elle lutta pour la reconnaissance et le statut des techniciens et des techniciennes en documentation au sein de la profession^[22]. Elle a également contribué à l'amélioration de la littéracie et des bibliothèques carcérales, à l'offre de services pour les personnes en situation de handicap et pour les personnes marginalisées ainsi qu'à l'avancement de la bibliothéconomie scolaire ^[22]. Elle était également active auprès de plusieurs organisations et comités, tels que la Special Libraries Association, l'Association canadienne des bibliothèques et la Fédération internationale des associations et institutions de bibliothèques (IFLA) ^[22].

La bourse Anne Hébert est décernée chaque année, depuis 2019, à un étudiant inscrit, soit à temps plein ou à temps partiel, à un programme de maîtrise en bibliothéconomie ou en sciences de l’information^[16].

Anne Hébert (1977-2017) est une bibliothécaire et ancienne présidente de la section étudiante de l'ABQLA (2013-2014). Elle détient une maitrise en sciences de l'information de l'Université McGill. Elle a travaillé à la bibliothèque Eleanor London, située dans Côte-Saint-Luc, à Montréal et à la bibliothèque publique d'Ottawa, en Ontario ^[23].

Anne était connue pour sa gentillesse, sa compassion, son ouverture d'esprit ainsi que son sens de l'humour^[23]. En sa mémoire, la bourse est octrôyée en préférence à des étudiantes ou des étudiants « qui ont un intérêt éprouvé pour les services de bibliothèques publiques ou qui ont une expérience pertinente, en particulier auprès des populations marginalisées (par exemple, les personnes âgées, les nouveaux arrivants) ^[23] ».

La bourse de développement professionnel, décernée à un membre pour « participer à une opportunité de développement professionnel, telle une conférence professionnelle pertinente^[16] ».

La bourse étudiante est décernée à un membre actif ou un nouvel adhérent étudiant de l’Association^[16].

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