L’assassinat d'André Cools, homme politique belge, membre du Parti socialiste et bourgmestre de Flémalle, eut lieu le jeudi à Cointe (Liège) à 7 h 25. Cet assassinat a valu trois procès d'assises en Belgique, n'a jamais réellement été élucidé. C'est l'une des plus grandes affaires politico-criminelles de l'histoire de Belgique[1].
Chronologie
André Cools est assassiné le à 7h25, alors qu'il s'apprêtait à monter dans sa voiture. Il est touché par deux balles, sur l'avenue de l'Observatoire (domaine de la Tourelle) et meurt sur place peu après. Sa compagne est gravement blessée[2].
Une cellule spéciale composée de six agents de la police judiciaire et criminelle dite « cellule Cools » est mise en place à la suite de cet assassinat, et placée sous tutelle de la juge Ancia, ce juge étant en faction de garde lors des faits.
Le , le juge Connerotte a délivré un mandat d'arrêt contre Silvio de Benedictis, un commerçant de La Louvière qui a déjà auparavant été inculpé dans l'affaire des titres volés. Le juge Connerotte est dessaisi de l'instruction.
Deux personnes d'origine tunisienne ont été condamnées en pour avoir perpétré l'assassinat d'André Cools et la tentative d'assassinat de sa compagne, ils ont purgé une peine de vingt ans de prison à Tunis pour ces faits[3].
Les deux meurtriers, Ben El Amine Abdelmajid et Ben Rajib Abdeljalil, avaient été engagés par la mafia italienne pour un travail saisonnier à Agrigente, en Sicile, lors de la récolte des agrumes. André Cools leur avait été présenté comme un revendeur de drogue.
En 2004, Richard Taxquet, ancien secrétaire particulier du ministre Alain Van der Biest, Pino di Mauro, ancien chauffeur du ministre, Cosimo Solazzo et Domenico Castellino ont été condamnés à 20 ans de prison pour avoir organisé cet assassinat, tandis que Luigi Contrino et Carlo Todarello ont écopé de cinq ans de prison[4],[5],[6],[7]. Le suicide d'Alain Van der Biest en 2002 a éteint la procédure judiciaire à son encontre.
Les enquêtes menées sur cet assassinat ont notamment conduit aux dossiers Agusta et Dassault, deux scandales politico-financiers belges portant sur des contrats d'armement entachés par le versement de pots-de-vin aux deux partis socialistes, le flamand et le francophone. Cela avait conduit à de multiples démissions de figures socialistes des années 1990[8].
Références
↑« Belgique: les lourds mystères de la " cité ardente " », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
Frédéric Antoine, La Médiamorphose d'Alain Van der Biest : lectures d'une narration journalistique, Bruxelles, Vie ouvrière, coll. « Evo communication », , 112 p. (ISBN978-2-87003-273-2)
(nl) Johny Vansevenant, Maffia aan de Maas : over Luik, het Agusta-dossier en de moord op André Cools, Anvers, Standaard, coll. « Actueel », , 48 p. (ISBN978-90-02-19706-2)
(nl) Jan Willems, De Luikse rattenkoning : de moord op André Cools en andere stichtende verhalen, Houten - Anvers, Van Reemst Uitgeverij - Icarus, , 184 p. (ISBN978-90-410-9035-5)
Sergio Carozzo, Marie-Pierre Deghaye et Gérard Rogge, L'Affaire Cools, Bruxelles, Éditions Luc Pire, coll. « Les dossiers d'Au nom de la loi », , 192 p. (ISBN978-2-930088-31-0)