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Né en 1959 à Saint-Sever (Calvados), Arnold Turboust passe sa jeunesse à Saint-Lô[1].
Son goût pour le rock underground se concrétise quand, âgé d'à peine vingt ans, il participe en jouant du clavier au premier album du groupe Marquis de Sade, Dantzig Twist (1980)[2], ainsi qu'au single White Light/White Heat, reprise de The Velvet Underground.
Le jeune homme entre alors de plain-pied dans la scène rock de l'Ouest qui voit fleurir en 1981 Private Jokes, un groupe nantais dans lequel il officie aux claviers et à la composition. C'est à cette époque qu'il rencontre Étienne Daho. Si le groupe d'obédience cold wave se disloque rapidement, l'amitié qui unit les deux Rennais d'adoption ne fait que commencer, et débouche sur une collaboration artistique fructueuse. Arnold Turboust rejoint en 1982 le groupe Octobre, né sur les cendres de Marquis de Sade, pour l'album Next year in Asia où il assure les claviers et de nombreux arrangements. Son style si particulier transparaît déjà.
L'album La Notte, La Notte (1984) contribue au renouveau d'une pop française ravivée par des sonorités synthétiques dont Turboust est l'un des pionniers. Il y signe les titres Poppy Gene Tierney, Saint Lunaire, dimanche matin, Signé Kiko ou encore La Ballade d'Edie S et l'année suivante, commet le hit Tombé pour la France, l'un des gros succès de l'année 1985.
Au printemps 1986 sort l'album de Daho Pop Satori dont Arnold Turboust signe cinq titres, dont le tube Épaule Tattoo.
En 1986 sort le single Adélaïde, qu'il chante en duo avec l'actrice Zabou Breitman. Gros succès de cet été-là, le single obtient les faveurs du Top 50, s'y classant à la 23e position.
En 1987 suit Les Envahisseurs où le chanteur se glisse dans la peau de David Vincent, en préparation au premier album solo Let's Go à Goa (1988) réalisé par l'un des producteurs de Depeche Mode, Richard Conning, dont sont extraits Margarita et Francine song (clip réalisé par Philippe Gautier). Après une réalisation pour la chanteuse Tess en 1989 (les singles Nirvana et Grain de folie), Arnold Turboust réalise le duo Quand tu es là pour Sylvie Vartan et Étienne Daho, puis compose et réalise avec Yves Calvez un album sur mesure pour la chanteuse Lina Dans cinq minutes j'suis prête[3], qu'il retrouvera en 1998 pour un autre album Redevenir Modeste.
En 1993, il co-produit et arrange pour Daho Mon manège à moi, numéro 4 des ventes.
En 1994 sort son deuxième album Mes amis et moi, qui se hisse à la trentième place du réseau Ferarock et quatrième de l'ensemble des antennes Radio-France. La même année, Arnold Turboust participe au retour de Brigitte Fontaine sur le devant de la scène en co-composant avec Daho le titre Je suis conne et en co-produisant quatre titres de l'album Genre Humain (1995) ; puis il renoue avec Sylvie Vartan pour les titres Le Premier de nous deux et Quelqu'un qui m'ressemble.
En 1996, il écrit cinq titres, arrange et co-produit l'album Eden de Daho, considéré par un public de plus en plus nombreux comme son meilleur album[4].
En 1998, il arrange et produit deux titres pour Jacno dont le single Je Vous Salue Marie et compose sa première bande originale de film (Bécassine et le Trésor Viking, 2001), puis diverses réalisations musicales pour la télévision (TF1, Eurosport, ZDF, Paris Première, etc.).
En 2004 et 2005, Arnold Turboust confectionne deux albums pour deux nouveaux artistes : Cédric Atlan pour Aparté Pop, et Clémentine pour Made in France. Il n'en néglige pas pour autant sa propre production et s’attelle à un troisième album fait à la maison, intitulé Toute sortie est définitive[5], qui paraît en . Cet album aura les faveurs de la presse (Les Inrocks, Libération, Télérama, Magic…). Un disque qui brasse divers styles, acoustique, électrique, Hillary ou electro, French Letters, à l'image de ce dandy pop.
En 2023, son nouvel album Sur la photo paraît chez Rue du Docteur Fontaine Productions.
Citation
« Il y a chez Arnold Turboust quelque chose de la fluidité de Trenet, du détachement de Gainsbourg, une sorte d’indulgence tendre pour autrui, exigeante pour lui-même ; un humour sans cynisme et une diversité musicale des plus plaisants. » Françoise Sagan[13].