À l'époque tous deux vendeurs chez le disquaire aujourd’hui disparu Rough Trade à Paris, Arnaud Rebotini et Ivan Smagghe décident de former le duo Black Strobe en 1997[1]. Ensemble, ils sortent surtout des maxis et des remixes. Black Strobe tarde à passer au format long et souffre par ailleurs d’une réputation de duo bancal sur scène et dont l'entente des membres laisse à désirer[3].
En 2007, Ivan Smagghe annonce qu'il abandonne le groupe à cause de « divergences musicales », peu avant la sortie de l'album Burn your own church[4]. Arnaud se retrouve donc seul dans l'aventure, mais s'adjoint peu après les services de nouveaux collaborateurs pour les concerts : Bastien Burger, Benjamin Beaulieu et Siskid[5].
Depuis 2008 : carrière solo
2008 : Music Components
Le , il sort en solo l'album Music Components sur le label Citizen Records. La particularité de cet album provient du fait qu'il a été entièrement conçu et réalisé avec des machines analogiques telles que la boîte à rythmesRoland TR-808, ou les synthétiseursRoland SH-101 ou encore Roland Juno-60 ; Rebotini justifie ce retour aux machines par la valeur sentimentale de celles-ci : « C'est comme le rapport que développe un violoniste avec son instrument »[6]. Les médias spécialisés lui réservent un bon accueil critique et saluent la volonté d'Arnaud de revenir à l'utilisation exclusive d'instruments analogiques : Trax le note 8/10[1], Magic lui accorde 5,5/6[7] et Resident Advisor 4/5[8].
2011 : Someone gave me religion
Rebotini annonce en mars 2011 la sortie pour le de son deuxième album Someone gave me religion sur son label nouvellement créé, Blackstrobe Records[9].
À l'occasion de l'anniversaire des premiers pas de l’Homme sur la Lune, Arnaud Rebotini est invité le 20 juillet 2019, à jouer dans la nef du Grand Palais. Il interprète la bande originale du film 120 battements par minute avec l'ensemble orchestral, Le Don Van Club[11].
2024 : Remix XL de Mylène Farmer
Le 19 avril 2024, il figure sur l'album Remix XL de Mylène Farmer, destiné à célébrer ses 40 ans de carrière. La chanteuse l'a sélectionné pour reprendre le titre Désenchantée[12].
Prise de position
Lutte contre le sida
Alors qu'il récupérait sa récompense pour la meilleure musique originale lors de la 43e cérémonie des César pour le film 120 battements par minute, qui évoque les premières années de lutte contre le sida, Arnaud Rebotini a pris la parole sur le sujet pour dénoncer l'abandon des malades, et en particulier la communauté LGBT face au virus. Il a aussi rendu hommage à Act Up[13] : « Si la musique de 120 battements par minute a une profondeur c'est qu'elle est la voix de ceux qui sont morts, qui ont perdu des proches, qui se sont battus, qu'on a pas voulu entendre, et je veux dédier ce prix à ces héros oubliés d'hier et d'aujourd'hui : Act Up existe toujours et le sida n'est pas qu'un film[14].»
Il s'engage régulièrement dans des projets[15] et événements destinés à faire parler des ravages du sida, ou à faire progresser la recherche pour trouver une solution médicale, tel que Solidays, organisé par Solidarité Sida[16].
Le 31 mars 2024, Mediapart[17] publie une enquête dans laquelle sept femmes l'accusent d'agressions sexuelles « dans un contexte similaire : des soirées d’après-concert bien alcoolisées »[18]. Alors qu'aucune plainte n'a été déposée à son encontre, le DJ publie un message sur son compte Instagram en niant tout comportement illégal[18].