Armand Corcelles ou Arnaud Corcelle (selon les sources), est un architecte bordelais, né à Bordeaux le [1] et mort à Bordeaux le [2].
Biographie
C'était le fils d'un charpentier.
Armand Corcelles édifia à Bordeaux le temple des Chartrons[3], entre 1832 et 1835, et de nombreuses églises et quelques châteaux dans la région.
Le décret du règle l'organisation des synagogues consistoriales et crée un consistoire israélite à Bordeaux pour une communauté estimée à 3 713 individus. Le , le consistoire est installé par le préfet. Le consistoire et la communauté juive bordelaise souhaitant avoir une synagogue plus convenable, ils chargent Armand Corcelles de construire la première synagogue monumentale édifiée en France, l'ancienne synagogue de Bordeaux, située rue Causserouge. Le décret du autorise la construction de la synagogue. Les travaux sont commencés le . N'ayant aucun modèle auquel il pourrait se référencer, l'architecte choisit de réaliser une architecture parlante avec une décoration qui ne pouvait « se trouver que sur un sanctuaire consacré à la religion de Moïse »[4]. Elle a été inaugurée le [5], mais elle est détruite par un incendie en 1873.
Architecte religieux, on lui doit l'église Saint-Martin, construite entre 1824 et 1829, où il s'est inspiré de l'art grec[8]. On lui doit également le temple réformé de la ville de Sainte-Foy-la-Grande, construit durant les mêmes années. La décoration intérieure est alors très semblable à celle choisie pour les Chartrons ensuite, mais elle s'en différencie par l'utilisation de lanternes pour un éclairage zénithal, choix architectural peu commun à l'époque[9] et l'ancien temple de Clairac. Au cimetière de la Chartreuse, il a construit le tombeau Chiapella, pour lequel il s'est inspiré des monuments funéraires antiques[10].
Il a construit en 1833 l'ancien établissement des Montagnes russes.
Alexandre Du Bois et Elie Brault, Les architectes par leurs œuvres : ouvrage rédigé sur les manuscrits de feu Al. Du Bois, vol. 3, Paris, H. Laurens, , 517 p. (OCLC3711581, lire en ligne), p. 25.