Né dans une vieille famille de la noblesse d'Anjou dont la filiation est suivie depuis le XIe siècle, il est le fils cadet de Charles François Armand de Maillé de La Tour Landry (1770 † 1837), 2educ de Maillé et de Blanche-Joséphine Le Bascle d'Argenteuil (1787 † 1851), sa seconde épouse.
Carrière militaire
Armand-Urbain de Maillé de La Tour-Landry se destine d'abord à l'état militaire. Reçu à Polytechnique et à Saint-Cyr, il opte pour cette dernière école, dont il sort dans l'arme de la cavalerie.
Fixé après son mariage à La Jumellière (Maine et Loire), il est élu le 8 octobre 1871 conseiller général du canton de Chemillé. Sur son domaine, il développe des études agronomiques et participa a la création de l'école d'agriculture d'Angers
Il est à nouveau réélu[5], après la dissolution de la Chambre, le 14 octobre1877, contre M. Blauvillain[6]. Il reprend sa place à droite, combat la politique scolaire et coloniale du gouvernement.
Son mandat est renouvelé[7], le 21 août1881, contre M. Gazeau de Vautibault[8]. Il continue de soutenir par ses votes la politique conservatrice et catholique.
Porté sur la liste de l'Union conservatrice du Maine-et-Loire, aux élections du 4 octobre1885, il est élu[9], le 1er sur 8, il vote pour la révision de la Constitution, contre les lois restrictives de la liberté sur l'enseignement, et, à la fin de la législature, contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement, pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes, contre le projet de loiLisbonne restrictif de la liberté de la presse, contre les poursuites contre le général Boulanger.
C'est un royaliste irréductible, défenseur des libertés locales et des droits de la famille. C'est ainsi qu'en 1889 il déclare dans une circulaire : « La loi de l'enseignement doit être modifiée dans le sens de la liberté. Il faut que chaque commune puisse voter pour le choix de l'éducation à donner à ses enfants. »
Membre de la commission du tarif général des douanes depuis sa création, il en devient le vice-président en 1891 et en défend les tendances protectionnistes contre les principes échangistes. Il est président d'âge de la Chambre des députés lors de l'ouverture de la session de 1896.
Le département de Maine-et-Loire ayant été appelé à pourvoir au remplacement de Jules Barthélemy-Saint-Hilaire, sénateur inamovible, décédé, le comte de Maillé se présente et est élu[12] le 23 février1896. Réélu[13] le 3 janvier1897, il est aussitôt nommé président de la commission chargée de l'examen d'un projet de résolution de Leydet tendant à la nomination d'une commission annuelle du travail et de la prévoyance.
Au sénat, il préside le groupe de la droite.
En 1900, il demande à connaître les noms des membres de la commission de la Haute Cour avant l'élection de son vice-président.
Il appartient également à la commission de l'armée.
Sur un terre restée dans la même famille depuis le XIe siècle, près du site des anciens châteaux, il fait construire avec son épouse Jeanne Lebrun, dans les années 1860, un nouveau château à la Jumellière, L'édifice est conçu par l'architecte Henri Parent. Les dépendances sont élevées par l'architecte Ernest Sanson, le parc étant dessiné par le paysagiste Henri Duchêne.
Il participe activement et financièrement à la construction de l'école de garçons de La Jumellière, à la construction de l'école de Saint Lézin, à la reconstruction de l'église st Pierre de la Jumellière, à l'aménagement de l' Hospice.
Elisabeth Jacqueline Jeanne Marie de Maillé de La Tour Landry (1869 † 1929), mariée en 1889 avec Antoine Pierre Marie Joseph Gabriel Théodule marquis de Grammont (1861 † 1944), dont postérité ;
Hélène Louise Marie de Maillé de La Tour Landry (1873 † 1953), mariée en 1894 avec Marc Marie Auguste Ferry de Ludre (1870 † 1915), comte de Ludre ;
« Maillé de La Tour-Landry (Armand-Urbain-Louis de), comte de La Jumellière », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition] ;
René de Fougerolle, Devant l'ennemi, souvenirs d'un bataillon de mobilisés de Maine-et-Loire (2e légion, 4e bataillon), Angers, Germain et G. Grassin, 1899.