En 2019, la localité est desservie par la ligne d'autocars no 27 (Vignacourt - Amiens) du réseau interurbain Trans'80[1].
Le sol communal est généralement filtrant. Dans la vallée, le sol tourbeux repose cependant sur une couche d'argile imperméable. Ailleurs, la mince couche végétale est assise sur de la craie[2].
Le territoire se présente comme un plateau coupé de deux vallons étroits et peu profonds, orientés du nord-est au sud-ouest[2].
En 1899, la nappe phréatique qui alimentait les puits se situait de 1 à 3 mètres de profondeur. Elle affleurait dans les étangs dus à l'extraction de la tourbe[2].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par le fossé de la zone industrielle Amiens et un autre petit cours d'eau[Carte 1].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 694 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Glisy à 14 km à vol d'oiseau[6], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 646,6 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
Typologie
Au , Argœuves est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (87,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (79,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,4 %), eaux continentales[Note 3] (5,4 %), zones agricoles hétérogènes (4,8 %), zones urbanisées (3,1 %), forêts (0,8 %)[14]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
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En 891, Argobium est relevé dans les Annales de Saint-Vaast. Argova super Sumnam apparait en 891. Arguvium, autre forme latinisée, est citée en 1104 dans un cartulaire. Argovia est mentionné en 1145 par Evrard évêque d'Amiens dans un cartulaire. En 1223, Enguerrand de Picquigny écrit Argueve. Argoeuve est mentionné dès 1445[15].
Un diagnostic archéologique réalisé en 2007, au lieu-dit le Moulin d'Argoeuves, a révélé la présence d'un gisement datant de l'âge du bronze[16].
Antiquité
Des structures gallo-romaines sont mises en évidence dans le secteur du Moulin d'Argoeuves[16].
Temps modernes
La seigneurie appartient à la famille Gorguettes d'Argoeuves dès le milieu du XVIIe siècle[17] quand Charles Gorguettes, 3e du nom, seigneur du Bus et autres lieux épouse en 1653 Françoise Eudel, fille du seigneur local[18].
Dès 1685, un « clerc laïc » ou « magister » tient l'école pendant l'hiver[2].
Deux moulins à vent se sont succédé durant le XIXe siècle. Ce sont un moulin « à tour » et un moulin à pivot, dit « à chandellier »[16].
Première Guerre mondiale
Au printemps 1918, les Anglais construisent une ligne défensive qui passe par Argoeuves. Un bunker témoigne de cette époque. Ces équipements ne seront pas utilisés pour les combats.
En 1928, un fait divers anime la commune : le , un paysan se fait dérober ses économies (35 000 francs en pièces d'or et d'argent) cachées dans un pot de fleurs. Le voleur est retrouvé....il avait caché son butin dans sa jambe de bois[19].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].
En 2021, la commune comptait 546 habitants[Note 4], en évolution de −0,55 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La zone d'activité Les Bornes du temps, gérée par l'intercommunalité, s'étend sur Argœuves et Saint-Sauveur[28].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Martin comporte une nef unique à clocher carré et chevet polygonal à quatre pans. Les portes et fenêtres sont datées du XVe siècle tandis qu'autel et crédence sont de style Louis XV.
Le château a été construit au début du XIXe siècle sur les plans du général Dejean dessinés pour son ami Gorguettes d'Argœuves. L'édifice comprend un portique à colonnes doriques, un avant-corps surmonté d'un fronton triangulaire et des façades décorées de couronnes et de feuillage[17],[29]. Il est possédé par la famille Creton de Limerville depuis 1901. Après le décès des derniers occupants en 2017, la famille de Limerville a décidé d'entamer d'importants travaux dans le château et le parc.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ ab et cNathalie Soupart, « Argœuves - Saint-Sauveur », ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Picardie, mis en ligne le 01 mars 2007, consulté le 08 février 2017. URL : http://adlfi.revues.org/5619 ; DOI : 10.4000/adlfi.5619 Site de l'ADLFI.
↑« De l'émotion pour les vœux à Argœuves : C'étaient les derniers vœux du maire sortant, Gérard Pruvot », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« Pendant 30 ans, je me suis investi pour développer notre village tout en gardant notre bien vivre à Argœuves. Mes 20 années dans ma fonction de maire furent consacrées à vous servir le mieux possible, malgré les difficultés administratives et nos obligations réglementaires », déclare le premier magistrat ».
↑Benoit Delespierre, « Il n'y a plus de terrains à aménager à Flixecourt et Argœuves : La communauté de communes Nièvre et Somme (CCNS) n'a plus de terrains disponibles sur ses deux zones d'activités. Les élus ont évoqué de nouvelles pistes lors du débat d'orientation budgétaire : mettre en valeur les dents creuses, les délaissés et les friches », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Thierry Griois, « Le château d'Argœuves ouvre ce week-end et présente une exposition », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« Pour la troisième année, le château du village, ouvert à la visite désormais 40 jours par an, sera accessible au public ces samedi 21 et dimanche 22 de 12 à 18 heures, pour les Journées du patrimoine ».
↑André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 181 (ASINB000WR15W8).