C'est une espèce endémique d'Europe[1], présente dans la majorité des pays[2] y compris la France[3], peut-être moins dans les régions méditerranéennes[4].
Description
Archips crataegana a une envergure de 18 à 27 mm. Ses ailes antérieures sont brun-gris, avec deux larges marbrures obliques brun rougeâtre et une plus petite vers la base. L'une des deux, située vers le milieu, est large et part du bord interne mais ne touche pas le bord costal. L'autre, de forme triangulaire arrondie, est située vers l'extérieur et part de la côte en direction du bord interne sans le toucher. Les femelles sont plus grandes que les mâles et possèdent des ailes plus sombres. Le reste du corps est brun pâle. Les chenilles ont un corps gris à verdâtre, une tête noir brillant, et possèdent quelques soies argentées sur tout le corps[5].
Biologie
Les papillons de la Tordeuse de l'aubépine volent de juin à août, principalement à la tombée de la nuit. Ils se rencontrent dans les bois, les vergers, les haies[5].
Reproduction
L'espèce a une génération par an. Les œufs sont pondus par groupes bien visibles d'une trentaine, sur les troncs et les branches. Ils éclosent vers avril. Les chenilles enroulent le bord des feuilles en un tube à l'aide d'un fil de soie pour y vivre à l'intérieur, d'où le nom de « Tordeuse ». Les chenilles effectuent leur nymphose dans ces tubes[5].
Plantes hôtes
La chenille est polyphage, se nourrissant de feuilles développées de nombreux arbres feuillus (Chêne, Orme, Frêne, Saules Peuplier, Pommier) pour lesquels elle peut être nuisible, mais les dégâts sont généralement peu importants[5].
Ci-dessous la liste exhaustive des plantes hôtes de Archips crataegana[6] :
La Tordeuse de l'aubépine est la proie des oiseaux, des araignées, et peut être parasitée. Les passereaux apprécient les chenilles des papillons pour nourrir leurs petits[5].
L'espèce se nomme en français « Tordeuse de l'aubépine »[5],[7].
Menaces et conservation
Cette espèce est sensible à la dégradation de son habitat, aux pesticides, à la circulation routière, au broyage systématique des haies, à la pollution lumineuse et aux pratiques agricoles et sylvicoles inappropriées : tout cela tue un nombre très important d'adultes et de chenilles. L'espèce ne bénéficie toutefois pas d'un statut de protection particulier[5].
↑Jacques Nel, « Sur la biologie de quelques Lépidoptères dans le midi de la France (Lepidoptera) », Bulletin de la Société entomologique de France, vol. 107, no 3, , p. 277 (lire en ligne, consulté le )