L'archidiocèse de Puebla de los Ángeles (en latin : Archidioecesis Angelorum ; en espagnol : Arquidiócesis de Puebla de los Ángeles) est un archidiocèse métropolitain de l'Église catholique du Mexique.
Territoire
Il comprend 154 des 217 municipalités de l'État de Puebla ce qui représente un territoire d'une superficie de 20 937 km2 divisé en 316 paroisses.
Le diocèse Carolense au Yucatán est érigé le 24 janvier 1519 par le pape Léon X par la bulleSacri apostolatus ministerio. Le nom du diocèse est donné en l'honneur de Charles Quint. Le siège du diocèse est situé dans une ville récemment fondée, appelée Ciudad Carolense[3], dans laquelle est érigée la paroisse de Notre-Dame des Remèdes, élevée au rang de cathédrale. Cependant le territoire reste inexploré, au point que la bulle d'érection du diocèse indique qu'on ne sait pas encore si le Yucatán est une grande île ou un nouveau continent[4].
Le roi d'Espagne demande au pape de changer le siège épiscopal car la ville de Ciudad Carolense n'a pas beaucoup d'habitants. Le 13 octobre 1525, par la bulle Devotionis tuae probata Sinceritas, le pape Clément VII transfère le siège épiscopal dans la ville de Tlaxcala. C'est le premier diocèse de la Nouvelle-Espagne[4]. Il est nommé suffragant de l'archidiocèse de Séville comme le sont tous les premiers diocèses créés en Amérique entre 1511 et 1546[5].
Il cède une partie de son territoire le 2 septembre 1530 pour l'érection du diocèse de México (aujourd'hui archidiocèse de Mexico)[6]et le 21 juillet 1535 pour la création du diocèse d'Antequera (aujourd'hui archidiocèse d'Antequera)[7].
Cependant, en raison de la pauvreté de Tlaxcala, l'évêque Julián Garcés décide de fonder une nouvelle ville qu'il nomme Puebla de los Ángeles et y transfère le siège épiscopal en 1539[8]. Le développement de la ville est si rapide que le chapitre de chanoines de la cathédrale de Tlaxcala insistent pour que Garcés officialise le transfert du siège épiscopal. Le 6 juin 1543, par une real cédula signée par le régent Philippe II, le siège de l'évêché est transféré à Puebla, en conservant le nom du diocèse de Tlaxcala[6].
Au XIXe et XXe siècles, il cède à plusieurs reprises du territoire pour l'érection de nouveaux diocèses : le 5 janvier 1844 pour le diocèse de Veracruz (aujourd'hui archidiocèse de Xalapa)[12], le 16 mars 1863 pour le diocèse de Chilapa (aujourd'hui diocèse de Chilpancingo-Chilapa)[13], le 12 mars 1870 pour l'agrandissement du diocèse de Ciudad Victoria o Tamaulipas (aujourd'hui diocèse de Tampico)[14]et le 25 avril 1902 pour le diocèse de Mixtecas (aujourd'hui diocèse de Huajuapan de León)[15].
Le 11 août 1903, il est élevé au rang d'archidiocèse métropolitain par la lettre apostoliquePraedecessoris Nostri du pape Pie X avec le diocèse de Mixtecas pour suffragant[16]. Le 19 juin 1931, il cède deux paroisses au diocèse de Papantla[17].
Par la lettre apostolique Mexicana in ditionei du 8 septembre 1940, le pape Pie XII confirme que la Vierge Marie, vénérée sous le vocable de Notre-Dame d'Ocotlán(es) est la patronne principale de l'archidiocèse[18].
Il cède une partie de son territoire le 23 mai 1959 pour la création du diocèse de Tlaxcala[19]et une autre partie le 13 janvier 1962 pour l'établissement du diocèse de Tehuacán[20]. Ils sont tous deux nommés suffragants de Puebla de los Ángeles lors de leur création.
↑(es) Patricio Eufracio, Arquidiócesis de Puebla: 475 años (1543-2018), Secretaría de Cultura y Turismo del Estado de Puebla, , p. 12
↑ a et b(es) Ana María Martínez De Sánchez, « Las consuetas indianas : espejo de la organización catedralica hispana », dans Poder, sociedad y administración de justicia en la América Hispánica, Dykinson, (ISBN9788413774268), p. 1368
↑(es) Antonio Ybot León, Historia de América y de los pueblos americanos : La Iglesia y los eclesiásticos españoles en la empresa de Indias : La obra y sus artifices, vol. 2, Salvat, , p. 53
↑ a et b(es) José Bravo Ugarte, Diócesis y obispos de la iglesia mexicana, 1519-1965, Editorial Jus, , p. 73
↑(es) Crescencio Carrillo y Ancona, El obispado de Yucatán : historia de su fundación y de sus obispos desde el siglo XVI hasta el XIX seguida de las constituciones sinodales de la diócesis, Imp. y Lit. de Ricardo B. Caballero, (lire en ligne), p. 65
↑(es) Hugo Eduardo Polanco Brito, « El Concilio provincial de Santo Domingo y ordenación de negros y de indios », Revista Española de Derecho Canónico, no 25, , p. 697-705 (lire en ligne, consulté le )
↑(es) Florentino Pérez-Embid et Francisco Morales Padrón, Acción de España en América : 20 naciones, AHR, , p. 229
↑(es) Javier Vergara-Ciordia, Datos y fuentes para el estudio de los seminarios conciliares en Hispanoamérica, Servicio de Publicaciones de la Universidad de Navarra, , p. 269-271
↑(es) Rafael Arriola Molina, Apuntes para la historia de la educación y cultura veracruzanas, Universidad Veracruzana, , p. 185
↑(la) Raffaele de Martinis, Iuris pontificii de propaganda fide : « Universi Dominici gregis », vol. IV, Ex Typographia Polyglotta S.C. de Propaganda Fide, (lire en ligne), p. 535-537
↑(la) Pii IX Pontificis Maximi acta : « Apostolicam in universas », vol. V, Ex Typographia Bonarum Artium, (lire en ligne), p. 141-155
↑(la) Analecta ecclesiastica : « Apostolica Sedes », vol. XII, (lire en ligne), p. 282-285