L'archevêché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale (en russe : Архиепископия православных русских церквей в Западной Европе) est un diocèse doté d'un statut particulier au sein de l'Église orthodoxe russe avec un centre à Paris, dont les paroisses sont situées dans plusieurs pays d'Europe, principalement en France.
L'archevêché fut créé au début des années 1920, en combinant les paroisses russes qui se trouvaient dans la juridiction métropolite Euloge (Guéorguiévsky) à l'étranger. En février 1931, il est admis au Patriarcat de Constantinople sous le statut d'"exarchie temporaire". En 1965, le Patriarcat de Constantinople a renoncé à sa compétence sur lui et l'a béni pour revenir à la subordination du patriarche de Moscou (ce qui n'a pas été accompli). Le 22 janvier 1971, le Patriarcat de Constantinople a rétabli sa juridiction sur les paroisses, la transformant en archidiocèse des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale sous la tutelle de la Métropole orthodoxe grecque de France[1].
Le 27 novembre 2018, le Saint Synode du Patriarcat œcuménique prend la décision de retirer le Tomos de 1999 et de dissoudre l'Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale en décrétant « l’intégration et le rattachement des paroisses aux différentes Saintes Métropoles du Patriarcat œcuménique dans les pays où elles se trouvent »[2],[3],[4]. Le Bureau de l'Administration diocésaine de l'archevêché, quant à lui, fit part dans un communiqué du lendemain que l'archevêque-exarque Mgr Jean de Charioupolis n'avait pas été mis au courant des agissements du Patriarcat ni même consulté à ce propos ; Mgr Jean appela néanmoins les clercs et les laïcs à « garder leur calme » et « se recueillir dans la prière »[5]. Le 28 novembre 2018, l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge a exprimé dans un communiqué son attachement fidèle à la personne du Patriarche Bartholomé et sa soumission à l'autorité épiscopale du métropolite de France Mgr Emmanuel Adamakis[6].
Le 23 février 2019, l'assemblée générale extraordinaire de l’Archevêché refuse la dissolution de celui-ci[7].
Le 7 septembre 2019 : l'assemblée générale extraordinaire vote à 58,1% pour le rattachement canonique au Patriarcat de Moscou[8].
Le 14 septembre 2019, le Saint Synode de l'Église orthodoxe russe examine une lettre de l’archevêque Jean Renneteau, responsable de l’Archevêché des paroisses orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale, dans laquelle il demande le rattachement au Patriarcat de Moscou avec tous les membres du clergé et les paroisses qui souhaiteraient le suivre. Il fut décidé: Accepter Son Éminence l’archevêque Jean Renneteau dans la juridiction du Patriarcat de Moscou avec le titre « de Doubna » ainsi que tous les membres du clergé et les paroisses se trouvant sous sa direction qui souhaiteraient le suivre. Confier la direction des susdites paroisses à l’archevêque de Doubna Jean. Après réception de la lettre de l’assemblée des représentants de ces paroisses revenir sur l’organisation canonique de ces paroisses en se basant sur les spécificités historiques du fonctionnement diocésain et paroissial ainsi que sur les spécificités pastorales et liturgiques établies par le métropolite Euloge qui tenait compte des particularités de ces paroisses en Europe occidentale[9].
Le 4 décembre 2020, un accord a été signé qui constitue l’aboutissement d’une démarche visant à trouver une issue pacifique à la situation conflictuelle par Monseigneur Jean et le Conseil de l’Archevêché d'un côté et par Monseigneur Emmanuel et les paroisses du vicariat de tradition russe de l'autre[11].
↑« Communiqué de l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge de Paris du 28 novembre ⋆ Orthodoxie.com », Orthodoxie.com, (lire en ligne, consulté le )