L’archevêché latin de Nicosie a été le siège du chef de l'église latine chypriote au temps du royaume de Chypre, puis de la domination de la république de Venise, jusqu'à la conquête de l'île par les Ottomans en 1571.
Archidiacre de Lydda, dans le royaume latin de Jérusalem (septembre 1195), chancelier de Chypre (attesté de février 1196 à mars 1201), il se voit confier par le pape Célestin III, le 20 février 1196, en compagnie de l'archidiacre de Laodicée, l'organisation des chapitres et des sièges épiscopaux de l'église latine de Chypre nouvellement créée. Plus tard la même année, il est élu archevêque par le chapitre de Nicosie, devenant ainsi le premier chef de l'église latine chypriote[3].
Trésorier du chapitre de Nicosie avant d'être élu archevêque[2]. Son élection, jugée irrégulière par le pape Innocent III, fut cassée par le patriarche de Jérusalem Albert. En janvier 1213, le pape écrivait au chapitre pour qu'il procède à une nouvelle élection[6].
Né à Amigny-Rouy au début du XIIIe siècle, il est avant sa nomination au siège de Nicosie chapelain pontifical, chanoine de Cambrai, archidiacre de Rouen, régent de la faculté de théologie de l'université de Paris. Il n’eut jamais l’occasion de gagner son siège chypriote avant sa mort et rédige son testament à Viterbe le 21 juin 1268[11].
Dominicain originaire du diocèse d'Angoulême[2], nommé archevêque après la mort de son prédécesseur Gilles d’Amigny, le 27 juillet 1268[11], il est mentionné comme défunt le 29 septembre 1268[2].
Chanoine et doyen de l'église de Nicosie en 1267, il apparaît en octobre 1270 comme archevêque élu[12] et résigne sa charge archiépiscopale après 1273[2].
Ranulphe (Ranulphus)
20 juillet 1278 (confirmation pontificale)
† 1286
D'abord archidiacre de Nicosie[2] (attesté dans cette charge le 20 juillet 1274[13]). Mentionné comme défunt en 1286[2].
Recteur du patrimoine de Saint-Pierre en Toscane, entre 1332 et 1335, archidiacre de Gand en 1335, nommé évêque de Sion par le pape Benoît XII le 22 mai 1338, jusqu'en novembre 1342, il est transféré à l'évêché de Nice. Philippe de Chamberlhac est nommé archevêque de Nicosie le 30 août 1344 par Clément VI. Il est nommé archevêque de Bordeaux en 1360. Il est aussi appelé Philippe de Gastons, déformation de Gascogne, dans la Gallia christiana.
Fils bâtard du roi Jean II de Chypre et de Mariette de Patras, son père lui fit don en 1456 de l'archevêché de Nicosie, en demandant la régularisation de la nomination à la cour pontificale. Jacques devint roi de Chypre en 1460 sous le nom de Jacques II.
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Catalan, chef de file de l'opposition à la reine Caterina Cornaro
Louis de Mas Latrie, « Histoire des archevêques latins de l'île de Chypre », Archives de l'Orient latin, vol. 2, , p. 207-328 (lire en ligne)
Wipertus Rudt de Collenberg, « État et origine du haut clergé de Chypre avant le Grand Schisme d'après les Registres des Papes du XIIIe et du XIVe siècle », Mélanges de l'Ecole française de Rome - Moyen-Age, Temps modernes, vol. 91, no 1, , p. 197-332 (lire en ligne)
Notes
↑(en) Sophrone Pétridès, « Cyprus », The Catholic Encyclopedia, vol. 4, New York, Robert Appleton Company, 1908 [en ligne], page consultée le 14 septembre 2014.
↑ abcd et ePierre-Vincent Claverie, « La succession de l'archevêque Gilles de Nicosie », Le Moyen Age, vol. 108, no 2, , p. 333-343 (lire en ligne, consulté le ).
↑Sur le personnage : Gregor Zenhäusern / AN, Philippe de Chambarlhac (de Gascogne), Dictionnaire historique de la Suisse, en ligne le 27 avril 2005, consulté le 24 novembre 2017.