Archamps
Archamps est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie , en région Auvergne-Rhône-Alpes . Elle fait partie de l'agglomération du Grand Genève .
Géographie
Au pied du mont Salève , Archamps est composée de plusieurs hameaux dont Blecheins (altitude de 600 m ).
Elle est située à 10 km du centre de Genève (Suisse ), à 3 km de la frontière suisse de La Croix-de-Rozon (canton de Genève ).
Communes limitrophes
Voies de communication et transports
En avril 2023 , un véhicule d'Autopartage opéré par Citiz Alpes Loire est à disposition sur la commune.[réf. nécessaire]
Urbanisme
Typologie
Au 1er janvier 2024 , Archamps est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[ 1] .
Elle appartient à l'unité urbaine de Genève (SUI)-Annemasse (partie française)[ Note 1] , une agglomération internationale regroupant 34 communes , dont elle est une commune de la banlieue [ Note 2] , [ 2] , [ 3] . Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[ Note 3] , [ 3] . Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[ 4] , [ 5] .
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (42,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (42,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (32,9 %), prairies (16,5 %), terres arables (16,4 %), zones urbanisées (11,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,3 %), zones agricoles hétérogènes (8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,1 %)[ 6] .
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIII e siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[ Carte 1] .
Toponymie
La commune d'Archamps est créée en mars 1836 [ 7] .
La première mention est celle de son l'église (ecclesiam Erchionis ), dans le cartulaire de l'abbaye de Talloires (1145)[ 8] . On trouve également les formes Herchant à la fin du XIII e siècle, puis Erchant au XVI e siècle[ 9] .
Le toponyme pourrait avoir la même origine que Archens (aujourd'hui lieu-dit « Bois d'Archens ») en Suisse, et dériver du primitif *Arichingos , « chez les Arichingi », basé peut-être sur l'anthroponyme *Aricho selon Henri Jaccard [ 9] .
En francoprovençal ou arpitan savoyard , le nom de la commune se prononce « Arshan » (retranscrit selon la graphie semi-phonétique de Conflans )[ 10] .
Histoire
Paroisse Saints Pierre et Paul en Genevois
L'église d'Archamp (ecclesiam Erchionis ) est mentionnée, aux côtés de celle Collonges-sous-Salève, dans le cartulaire de l'abbaye de Talloires (1145)[ 8] .
La commune d'Archamps est créée à partir de Collonges , le 15 mars 1836 [ 7] .
Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie , en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures [ Note 4] , dont 120 pour la paroisse, dont 14 membres du conseil syndical[ 13] . Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et 23 avril 1860 où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[ 14] .
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
mars 1965
2000(décès)
Raymond Fontaine
UDF -PR
Suppléant du député Jean Brocard (1973-1981)
2000
mars 2014
Bernard Jouvenoz
UMP
Technicien en bâtiment Vice-président de la CC du Genevois
mars 2014
2020
Xavier Pin
Professeur des Universités
mai 2020
En cours
Anne Riesen
Attachée commerciale
Les données manquantes sont à compléter.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1838. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[ 15] . Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[ 16] .
En 2022, la commune comptait 2 458 habitants[ Note 5] , en évolution de −4,4 % par rapport à 2016 (Haute-Savoie : +6,01 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Évolution de la population [ modifier ]
1838
1848
1858
1861
1866
1872
1876
1881
1886
542 623 618 677 603 578 615 615 627
Évolution de la population [ modifier ] , suite (1)
1891
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
591 613 590 584 562 529 541 503 511
Évolution de la population [ modifier ] , suite (2)
1946
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
481 535 613 724 874 1 005 1 070 1 235 1 636
Évolution de la population [ modifier ] , suite (3)
2007
2012
2017
2022
-
-
-
-
-
1 693 2 472 2 556 2 458 - - - - -
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Elle possède une antenne de la chambre de commerce et d'industrie de la Haute-Savoie .
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 59 323 €, ce qui plaçait Archamps au 46e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[ 19] . En 2016, l'Insee la classait comme la première commune sur 32 974 en termes de niveau de vie par habitant, soit 45 902 € par habitant[ 20] .
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Archamps possède sur son territoire les ruines d'un château médiéval qui fut le siège d'une seigneurie, le château de Montfort, édifié par Pierre de Ternier qui prit le titre de sire de Montfort. Ces ruines se trouvent en contrebas du Salève, entre la Croisette et le Grand Piton, au-dessus du hameau des Blecheins, à quelque 800 à 850 m d'altitude environ. Mentionné sur les cartes, le site est d'un accès difficile. Les nobles de Montfort sont cités au XIII e siècle, vassaux des comtes de Genève.
Pour commémorer la fin de la Première Guerre mondiale et rendre hommage aux soldats d'Archamps morts pendant la guerre pour la France, un monument aux morts a été érigé.
Ce monument se trouve derrière l'église du village, à côté de l'entrée de la promenade forestière communale, et représente un soldat tenant son fusil au repos.
Sur son socle, des plaques de marbre rose sont fixées sur lesquelles sont inscrits les noms des soldats d'Archamps tombés aux combats.
On peut accéder au monument par un large escalier borné d'un bel arrangement floral, et d'une rampe à l'attention des personnes handicapées.
Espaces verts et fleurissement
En 2014, la commune obtient le niveau « deux fleurs » au concours des villes et villages fleuris [ 22] .
Personnalités liées à la commune
Raymond Fontaine (1927-2000), maire d'Archamps (1965-2000), suppléant du député Jean Brocard .
Héraldique
Les armes d'Archamps se blasonnent ainsi :
De gueules à trois feuilles de houx d'or ordonnées normalement.
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Sur les autres projets Wikimedia :
Site officiel
Ressources relatives à la géographie :
Ressource relative à plusieurs domaines :
Notes et références
Notes et cartes
↑ Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑ Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Genève (SUI)-Annemasse (partie française) comprend une ville-centre et 33 communes de banlieue .
↑ La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine , pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne .
↑ Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie ) : 60 communes du Faucigny , 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois , soutenue par l’Angleterre[ 11] , [ 12] .
↑ Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Références
↑ « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee , 28 mai 2024 (consulté le 29 juin 2024 ) .
↑ « Unité urbaine 2020 de Genève (SUI)-Annemasse (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le 29 juin 2024 ) .
↑ a et b Insee , « Métadonnées de la commune » .
↑ « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le 29 juin 2024 ) .
↑ Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee , 21 octobre 2020 (consulté le 29 juin 2024 ) .
↑ « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le 15 avril 2021 ) .
↑ a et b « Archamps », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en mars 2020 ) , Ressources - Les communes.
↑ a et b Jean-Yves Mariotte , « Annecy et ses environs au XII e siècle d'après le cartulaire de Talloires », Bibliothèque de l'École des chartes , vol. 130, no 1, 1972 , p. 15, (lire en ligne ) .
↑ a et b Henry Suter, « Archamps », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch , 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009 ) (consulté le 12 novembre 2016 ) .
↑ Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué , Bruxelles, Parlement européen, 2012 , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7 , lire en ligne ) , p. 15
↑ Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860 , A. Jullien, 1932 , p. 98 .
↑ Paul Guichonnet (préf. Henri Baud ), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets , Roanne, Éditions Horvath, 1982 , 354 p. (ISBN 978-2-71710-235-2 ) , p. 163 .
↑ Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord , Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, 1860 , 152 p. (lire en ligne ) , p. 10-11 .
↑ Paul Guichonnet , Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui , La Fontaine de Siloé , 2007 , 399 p. (lire en ligne ) , p. 18 .
↑ L'organisation du recensement , sur insee.fr .
↑ Calendrier départemental des recensements , sur insee.fr .
↑ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales .
↑ Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006 , 2007 , 2008 , 2009 , 2010 , 2011 , 2012 , 2013 , 2014 , 2015 , 2016 , 2017 , 2018 , 2019 , 2020 , 2021 et 2022 .
↑ « Indicateurs de structure et de distribution des revenus en 2010 | Insee », sur le site de l'Insee (consulté le 19 août 2017 ) .
↑ Nicolas Certes, « Quel est le niveau de vie dans votre commune ? », lefigaro.fr , 17 octobre 2017 (lire en ligne ) .
↑ [PDF] Bernard Hauert, « Le château de Montfort »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ? ) , sur site de La Salévienne - la-salevienne.org , août-octobre (consulté en octobre 2014 ) , p. 14.
↑ « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le 20 juillet 2014 ) .