Les Jésuites sont expulsés du Portugal et de ses colonies en 1759, puis bannis de France en 1763. Ils sont menacés en Espagne. Les cours catholiques européennes dominées par les Bourbons font pression sur le pape Clément XIII pour que l’Ordre religieux soit supprimé universellement. Défenseurs de l’indépendance de l’Église (et du pouvoir religieux du Pape) les Jésuites sont perçus comme obstacles à l’absolutisme régalien des Bourbons.
Dans ce contexte politique difficile, et conscient qu’à travers les Jésuites c’est l’Église catholique même qui est visée, le pape Clément XIII exprime son soutien et approuve à nouveau l’Ordre religieux.
Le document relève que de nombreuses calomnies circulent à propos des Jésuites, en privé comme dans le domaine public. D’un autre côté la Compagnie de Jésus est l’objet de louanges de la part des évêques pour les activités, très utiles, qu’ils font dans leur diocèse.
Pour « contrecarrer les calomnies propagées dans divers pays », le pape confirme et approuve à nouveau la Compagnie de Jésus telle qu'elle fut initialement constituée. Il approuve sa fin et sa méthode de travail, ainsi que les sodalités dont les Jésuites ont la charge.