Il passe par Eton et est déjà un critique virulent de l'étatisme. À sa sortie de la Royal Air Force en , la lecture de La Route de la servitude de Friedrich Hayek l'incite à s'engager dans la promotion des idées libérales par la politique[1]. Il part rencontrer Hayek à Londres mais celui-ci le dissuade de s'engager en politique et l'invite à lancer un think tank[2].
Think tanks
En 1952, il lance son entreprise, Buxted Chickens, le premier élevage de poulet en batterie. Il la fait fructifier et en deviendra millionnaire. Il utilisera sa fortune pour mettre en place un réseau d'organismes promouvant le capitalisme de laissez-faire. En 1955, il crée avec Ralph Harris l'Institute of Economic Affairs à Londres puis en 1977 à New York l’International Center for Economic Policy Studies avec William Casey, avocat américain qui deviendra plus tard directeur de la CIA. Il perd sa fortune dans des placements aventureux[3] mais continue à financer l'implantation de dizaine d'organismes de recherche d'inspiration libertarienne. Ainsi en 1971 est créé l'International Institute for Economic Research, un organisme de conseil et de financement. Cet organisme évoluera en Atlas Economic Research Foundation en 1980. En 1984, Fisher conseillait 18 organismes dans 11 pays[4]. À sa mort, il aura permis l'installation d'une trentaine d'organismes de recherche dans le monde[5]. Actuellement, l'Atlas Foundation finance ou conseille plus de 150 think tanks libertariens.
En 1977, il émigre aux États-Unis sur la côte ouest. Installé à San Francisco, il habite dans le même pâté de maisons que Milton Friedman. S'appuyant entre autres sur ses relations dans la Société du Mont-Pèlerin, il continue à développer le réseau d'organisations libertariennes comme le Pacific Institute for Public Policy en 1979.