Anton Krupicka, né en 1983[1], est un athlète professionnel américain, coureur d'ultrafond et d'ultra-trail. Il est considéré par ses pairs et les médias comme l'un des meilleurs coureurs mondiaux en ultra-trail.
Biographie
D'origine tchèque, Anton Krupicka nait dans une ferme d'élevage de bétail à Niobrara au Nebraska[2]. À onze ans, il fait ses débuts à la course à pied[3] ; à douze ans, il court son premier marathon[2],[3],[4] ; durant l'adolescence, il peut s'entrainer durant 200 km par semaine[2]. Pour ses études (de physique, philosophie, puis géologie), il s'installe à Colorado Springs puis à Boulder, ville avec une « culture sportive hippie[2] ». À l'issue de ses études en 2005, il commence la compétition en ultra-fond[3],[4] et devient coureur professionnel en 2006.
Au départ plutôt coureur d'ultra-marathon, mais prédisposé à la course en montée plus qu'à plat, et de plus en plus attiré par la montagne, sa carrière va évoluer au cours des années vers l'ultra-trail, le skyrunning, et le scrambling(en) épreuve mélangeant l'escalade et la course[2]. Il gagne la Leadville Trail 100 en 2006 puis également l'année suivante[2],[4].
En 2010, il gagne la Miwok 100K Trail Race, course qualificative pour la Western States Endurance Run[4] ; lors de cette dernière, il affronte directement, en tête de la course, Kílian Jornet ; aucun des deux ne gagnera finalement cette épreuve, la victoire revenant à Geoff Roes[2]. L'année suivante, il se casse une jambe[2].
En 2013, il est forfait pour la Transvulcania et la Speegoat ; il tente la Nolan's 14, course consistant à enchainer sur 160 km quatorze sommets du Colorado de plus de 4 200 m mais échoue au 8e : « j'étais dans un mauvais jour comme il y en a parfois[2]. » Par la suite, Anton Krupicka, après trois semaines d'acclimatation à Chamonix, participe pour la première fois à la mythique Ultra-Trail du Mont-Blanc[2].
Plutôt « introverti[2] » tel qu'il se définit, son attitude cool et minimaliste[3],[4], avec sa barbe, ses cheveux longs, son mini-short, courant souvent torse nu ou sans chaussure[3] et dormant régulièrement dans son pick-up, est « légendaire[2] ». Les médias précisent à propos d'Anton Krupicka et des coureurs dans sa mouvance qu'« ils n'ont pas d'attache, pas de contrainte. Ils recherchent ce côté roots, cette nomadisation […] Pour eux, un plan d'entrainement c'est se mettre la pression[2]. » Ou alors : « son plan d'entrainement semble être simplement de courir et courir, autant que possible[3]. »