En 1867, Grenier devient le rédacteur en chef d'un nouveau journal, La Situation. Lancé le sous la direction d'Ernest Hollander, ce titre résolument anti-prussien combat la politique expansionniste de Bismarck et soutient les intérêts de l'ex-roi Georges V de Hanovre, qui n'est autre que le commanditaire du journal[5]. Hollander étant mort moins de quatre mois plus tard, Grenier reste seul maître de la Situation à l'automne 1867. Il ne parvient cependant pas à maintenir à flot le journal, dont le nombre de lecteurs n'aurait pas dépassé les 200[6] et dont le dernier numéro paraît le . Malgré cet échec, Grenier obtient une forte indemnité de 60 000 francs de la part de son commanditaire[7]. Le suivant, il fonde Le Dix-Décembre, un hebdomadaire politique bonapartiste[8] qui ne connaît pas plus de succès que La Situation et qui disparaît à son tour en 1869[9].
Retiré dans le Puy-de-Dôme après la chute de l'Empire (4 septembre 1870), Antoine Grenier revient s'installer dans la capitale en 1872[10].
Parallèlement à ses fonctions au Constitutionnel, Grenier a écrit dans Le Triboulet sous les pseudonymes de « Suétone » et de « Jean de Vergogne »[2].
Souffrant depuis plusieurs années d'une maladie de la vessie, Antoine Grenier succombe à un accès de fièvre pernicieuse le à son domicile du no 47 de la rue Laffitte[13]. Son portrait funéraire est aussitôt réalisé par Louise Abbéma[14] dont le père, voisin des Grenier, est l'un des signataires de l'acte de décès du journaliste[13]. Le , après une cérémonie religieuse à l'église Notre-Dame-de-Lorette, Grenier est inhumé dans un caveau familial au cimetière du Père-Lachaise (69e division) en présence de nombreuses personnalités[15],[16].
Œuvres publiées
La Vie et les poésies de saint Grégoire de Nazianze. Thèse pour le doctorat ès lettres présentée à la Faculté de Lyon, Clermont-Ferrand, 1858, 255 p.
De Descriptionibus apud Homerum, Lyon, 1858, 47 p.
Idées nouvelles sur Homère, Paris, Durand, 1861, 93 p.
La Grèce en 1863, Paris, Dentu, 1863, 256 p.
La Vie joyeuse au pays latin à travers l'antiquité, Paris, Dentu, 1875, 275 p.
Références
↑Archives départementales de la Haute-Loire, état civil de Brioude, registre des naissances de 1823, acte no 141 (vue 48 sur 100).