Entré dans la marine en tant qu’écrivain de la Marine, comme son père, il a exécuté à Brest un très grand nombre de travaux importants qui se recommandent, sinon par leur élégance, au moins par leur solidité, et qui sont parfaitement appropriés à leur destination. Il est nommé sous-ingénieur en 1743, puis ingénieur en chef en 1746. De 1764 à 1767, les départements de la Guerre et de la Marine fusionnent ; Choquet de Lindu est rattaché au Corps royal du Génie avec la commission de capitaine d’infanterie. Il est toutefois maintenu dans la fonction de directeur des travaux du port de Brest sous les ordres d’Amédée-François Frézier.
Choquet de Lindu se consacre entre 1738 et 1782, date à laquelle il quitte le service et où sa suite est prise par l'ingénieur Marc Blondeau, à la réfection et à l’amélioration du plus grand port de Bretagne. Il y exécute « des travaux de toutes espèces » : les cales de construction, les casernes, les hôpitaux, les digues, les magasins, les bassins de radeaux et de construction, les hôpitaux, les forges, la salle de spectacle, les bâtiments du bagne et une manufacture de toiles à voiles.
On a calculé que les établissements et édifices construits par cet ingénieur dans le cours de sa carrière couvrent une superficie de 4 400 mètres carrés.
Les principales d'entre ces constructions sont la chapelle des Jésuites, attenant à l'hôpital Saint-Louis, le bagne de Brest et les trois formes ou bassins de Pontaniou dont il reprit le travail en 1751 pour le terminer en 1757.
Son nom a été donné, le , à la deuxième promotion des élèves-officiers de l’École nationale supérieure des ingénieurs militaires de l’infrastructure de la défense (ENSIM), située à Angers.
1766 : Théâtre de la marine de Brest, à l'initiative d'Aymar Joseph de Roquefeuil et du Bousquet, commandant du port de Brest. Cette salle de spectacle, qu’il construisit en huit mois, était favorable à l’acoustique et disposée de telle sorte que les spectateurs voient très bien de tous les points.
1766-1767 : Caserne des matelots (deuxième dépôt) jusqu’au premier étage
1766 : Exhaussement de la machine à mâter
1768-1769 : Magasin aux fers le long de la première forme de Pontaniou
↑Kathleen Hardesty, The Supplément to the Encyclopédie, La Haye, Martinus Nijhoff, 1977, p. 134.
↑« En 1756, en qualité de contrôleur de la Marine, il est envoyé en mission à La Hougue en compagnie de son frère, l’ingénieur Antoine Choquet de Lindu, afin d’y établir le projet et le plan d’un grand port de guerre. » Philippe Henrat, « Choquet, Jean Joseph », sur cths.fr, 2013-2015 ; qui donne comme source Alfred Doneaud du Plan, Histoire de l’Académie de marine, Paris, Berger-Levrault, 1878.
↑France. Ministère de l'éducation nationale, Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France Volume 2, , p. 688
Bibliographie
Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins »,
Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française, Rennes, Éditions Ouest-France,
Martine Acerra et André Zysberg, L'essor des marines de guerre européennes : vers 1680-1790, Paris, SEDES, coll. « Regards sur l'histoire » (no 119), , 298 p. [détail de l’édition] (ISBN2-7181-9515-0, BNF36697883)