En 1870, alors qu'il est étudiant, Antoine Breguet est embauché dans le bataillon des mineurs auxiliaires du génie constitué par l'ingénieur en chef des mines Eugène Jacquot pour participer à la défense de la capitale. Deux ans plus tard, il entre à l'École polytechnique, devenant ainsi le premier membre de sa famille à faire des études supérieures. À sa sortie de Polytechnique, il entre dans l'entreprise familiale.
Celle-ci, tout en conservant son siège social au quai de l'Horloge, dispose depuis 1872 au 81, boulevard du Montparnasse (6e arrondissement) d'ateliers mieux adaptés à son activité qui commence à prendre un caractère industriel[3]. Antoine Breguet y construit la machine de Gramme, et signe avec Zénobe Gramme un traité en 1875, puis écrit un livre sur la théorie de la machine de Gramme qui sort en 1880. Il construit des appareils d'expériences et de laboratoire : électroaimants, bobine d'induction, condensateurs. Il invente un anémomètre enregistreur mu par l'électricité en 1875[4] et un téléphone à mercure[5].
En 1881, il transforme l'horlogerie familiale en société anonyme[3] sous la dénomination « Maison Bréguet » avec pour objet « la construction, l'installation et le commerce » de matériel électrique (télégraphie, téléphonie, signaux, éclairage, transmission de force à distance...) et pour siège le 37 [sic], quai de l'Horloge[6]. Le de la même année, Antoine Breguet, qualifié d'« ingénieur constructeur » achète, devant notaire, à son père le « fonds de construction d'appareils électriques et d'instruments de précision situé 39, quai de l'Horloge, pour la somme principale de 300 000 francs[7]. »
Il laisse sa femme, Marie Dubois, 24 ans, avec trois enfants en bas âge. La Maison Breguet est confiée à son directeur Gaston Sciama jusqu'à leur majorité.
↑ ab et cCollectif, Gilles-Antoine Langlois (dir.), Montparnasse et le XIVe arrondissement, 2000, p. 170 (épuisé, partiellement en ligne) sur le site gallica.bnf.fr.