Les descendants de Barbe jouaient un rôle d’importance dans la vie musicale de la ville d'Anvers. Outre Jean, dont il vient d’être parlé, Antoine Barbe eut un fils, né à Anvers en 1548, qui portait le même prénom et qui mourut dans cette ville, le , après avoir travaillé comme compositeur et organiste à l'ancienne église Sainte-Walburge d'Anvers[1],[2]. Son petit-fils Antoine Barbe, né à Anvers vers 1578 et mort le [1], devint organiste de l’église Saint-Jacques d'Anvers en 1596 et était également un professeur de musique ; sa seule œuvre connue est le traité Exemplaire des douze tons de la musique et de leur nature (Anvers, Phalèse, 1599)[3]. Outre ces deux fils et le petit-fils, qui devinrent tous musiciens, il eut une fille nommée Jeanne, qui se maria avec le compositeurSéverin Cornet, et un fils naturel appelé Charles.
Dans le recueil intitulé Quatuor vocum musicæ modulationes numero XXVI ex optimis Auctoribus diligenter saltae prorsus novæ, atque typis hacienus non Excusæ, publié à Anvers en 1542 par Guillaume van Vissenaken, on trouve deux motets du compositeur. Le quatrième livre de chansons à quatre parties, « auquel sont contènues XXXIV chansons nouvelles », publié à Anvers par Tielman Susato en 1544, contient aussi une chanson d'Antoine Barbe.
La seule chansonnéerlandaise que l'on connaisse de lui, Och hoort toch ons bediet, est publiée dans Het ierste musijck boexken met vier partijen, ouvrage qui sortit des presses de Tielman Susato à Anvers en 1551. Il s'agit d'une chanson d'adieu à quatre voix des ghilden, sorte de compagnons de la dive bouteille, à sec, qui regrettent de ne plus pouvoir boire du vin. La composition se caractérise par son rythme musical remarquablement stable.