Anselme Marchal se taille une réputation dans le monde du sport avant la guerre.
Il accède à la notoriété le , lorsque, après avoir quitté Nancy le 20 au soir, il survole l'Allemagne de nuit et, arrivé au-dessus de la capitale, lance 5 000 tracts[2] en allemand destinés à la population berlinoise stupéfaite. Il avait le projet de gagner les lignes russes, mais, à la suite d'une panne de bougie[3] se trouve contraint d'atterrir non loin de Chełm (Pologne), au milieu de troupes autrichiennes, au terme d'un périple de plus de 1 300 kilomètres. Il établit du même coup un record mondial de distance sans escale.
Fait prisonnier, il tente en vain de s'évader à trois reprises. Pendant l'hiver 1916, il avait déjà réussi à franchir la frontière hollandaise, mais l'aviateur anglais qui l'accompagnait tomba à l'eau. Ne pouvant le secourir seul, Marchal fit appel à des gardes-forestiers allemands qui sauvèrent son compagnon, mais capturèrent les deux hommes.
Sévèrement puni, le Français fut ensuite envoyé au camp de Magdebourg où il retrouva Roland Garros. À l'issue d'une minutieuse préparation, les deux amis déguisés en officiers allemands parvinrent à s'évader le .
Écrits
Après mon vol au-dessus de Berlin, J. Tallandier, 1919
↑Henri, comte de La Vaulx, Les vainqueurs de l'air. Histoire de l'aéronautique : ses débuts sportifs, son application militaire, sa réalisation commerciale, Hachette, Paris, 1922, p. 156
(fr) Jean Ajalbert, La passion de Roland Garros, Les éditions de France, 1926
Anselme Marchal, Marie-Catherine et Paul Villatoux, L'extraordinaire épopée du lieutenant Marchal : pilote de missions spéciales pendant la Grande Guerre : d'après le récit de l'aviateur publié en 1919, Paris, Histoire & Collections, coll. « PREMIERE GUERRE », (1re éd. 1919), 310 p. (ISBN978-2-35250-360-6 et 978-2-352-50360-6)