L'anneau de vitesse a été construit à l'extérieur, sur une dalle de béton réfrigérée par plus de 125 km de tube alimenté par une centrale de réfrigération par détente directe de l'ammoniac[4]. Les tribunes sont également en béton et permettent d'abriter les locaux nécessaires aux Jeux olympiques (bureaux, vestiaires, infirmerie, bar et installations frigorifiques) ainsi que 2 500 places assises[5].
La boucle fait 350 m, à la corde et 400 m au niveau de la ligne centrale pour une largeur de piste de 14 m[2]. La piste réglementaire comprend deux lignes droites de 111,945 mètres complétées au Sud par une piste d'entraînement de 111 mètres sur 30, créant une surface patinable totale de 8 970 m2[5][6]. La glace est refroidie à −7 °C[7] et requiert 2 500 000 à 3 000 000 frigories par heure[8].
Histoire
Construction
Le programme de réalisation des Jeux olympiques est créé en et le site est immédiatement attribué à la ville de Grenoble. Les plans définitifs sont adoptés au printemps 1965[8]. La construction s’étend de février à [5]. La préparation et l'entretien des lieux sont assurés par l'armée française après le protocole d'accord du entre les ministères des armées et de la jeunesse et des sports[9].
En janvier 1967, les premières compétitions internationales sont organisées sur l’anneau de vitesse de Grenoble[5].
Un anneau de vitesse en plein air est aménagé au Sud du parc Paul-Mistral et à côté du Stade de Glace. D'une capacité de 2 500 spectateurs[8], il compte une piste de 400 m de longueur et 14 m de largeur pour les épreuves de patinage de vitesse[10],[11]. Il inclut également une patinoire à l’intérieur de l’anneau, réservée aux patineurs artistiques. La construction de l’anneau de vitesse est prise en charge par la municipalité de Grenoble[12].
La glace est mise en place en deux jours et deux nuits en décembre 1967[13].
Jeux olympiques d’hiver de 1968
Quatre records du monde sont battus, dont deux homologués, pendant les Jeux olympiques. Les organisateurs des Jeux attribuent ceci à la qualité de la glace. Celle-ci serait due à une dalle de béton parfaitement plane, une répartition du froid homogène dans la dalle, et une utilisation d'eau de Grenoble déminéralisée plutôt que d'eau non altérée[13]. Le , le record du monde du 3 000 mètres femmes est notamment battu par les dix premières du classement[14].
Après les Jeux olympiques
Après les Jeux olympiques, l’anneau de vitesse est conservé tel quel[8].
Infrastructure sportive
Depuis, ce site est utilisé comme piste de roller, mais aussi pour certains concerts à l'exterieur[15].
Lieu d’événements
En 2015, l'anneau devient lieu de rassemblement pour la population grenobloise dans le cadre d'hommages nationaux :
Le , 110 000 personnes défilent dans les rues de Grenoble en soutien aux victimes des attentats de janvier 2015 en France[16] et terminent le cortège sur l'anneau de vitesse.
Le , 5 000 personnes se réunissent sur l'anneau de vitesse pour rendre hommage aux victimes des attentats de Paris[17].
Lors des célébrations du cinquantième anniversaire des Jeux olympiques d'hiver de 1968 organisés à Grenoble, la chaine TéléGrenoble réalise le sur l'anneau de vitesse, une soirée spéciale de 75 minutes contenant un spectacle chorégraphique et pyrotechnique en l'honneur de ces Jeux[18]. Les sportifs de l'époque comme Jean-Claude Killy, Marielle Goitschel ou Alain Calmat y sont les invités.
Bureau de presse du Comité d'organisation des Jeux olympiques (préf. Albert Michallon), Grenoble 1968. Xèmes Jeux olympiques d'hiver (Rapport officiel), Grenoble, Maîtres imprimeurs de Grenoble, , 1re éd., 416 p. (lire en ligne).