L'anneau de fer martelé, connu comme l'« Iron Ring » en anglais, est un anneau symbolique porté par plusieurs ingénieurscanadiens. L'anneau est remis lors du rite d'engagement de l'ingénieur et symbolise l'engagement du propriétaire de l'anneau envers sa profession. L'engagement et la possession de l'anneau sont purement volontaires et ne sont d'aucune façon un préalable pour accéder à la profession d'ingénieur au Canada. Il ne confère pas non plus la permission de pratiquer à titre d'ingénieur professionnel. La Société des Sept Gardiens est responsable de l'administration des rites d'engagement de l'ingénieur.
Il se porte par convention sur l'auriculaire de la main utilisée la plus couramment, en particulier la main utilisée pour écrire, ce qui permet de provoquer un son dû à la collision entre la bague et la table au moment de signer en tant qu'ingénieur. Ce son vise à rappeler à l'ingénieur l'engagement solennel qu'il a effectué et qui l'oblige à un comportement professionnel exemplaire.
L'anneau de fer doit être rendu à La Société des Sept Gardiens si l'ingénieur abandonne son serment.
Matériaux
Une croyance populaire prétend que les premiers anneaux de fer étaient fabriqués à partir d'acier du pont de Québec afin de rappeler ses effondrements en 1907 et 1916. Cette croyance est démentie par la Société des Sept Gardiens[1].
Il existe une croyance à l'effet que des joncs furent initialement fabriqués à partir d'acier du Pont de Québec partiellement effondré au cours de sa construction en 1907 et 1916. Cette légende s’avère fausse. Les anneaux n'ont jamais été fabriqués avec du métal du pont effondré (pas plus que l'anneau n'est le symbole d'une défaillance de cet ouvrage ou de tout autre). Les poutres du pont sont d'ailleurs fabriquées en acier, qui ne se prête pas au travail de martelage[2].
Le rite d'engagement de l'ingénieur a été créé en 1925. Rudyard Kipling recommanda les symboles d'engagement encore utilisés aujourd'hui, soient un marteau, une enclume et une chaîne tenue en main par ceux qui prononcent l'engagement. La première cérémonie eut lieu à Montréal le [3].
L'anneau est remis obligatoirement lors d'une cérémonie d'engagement administrée par la Société des Sept Gardiens. Durant cette cérémonie, les participants sont exposés aux responsabilités auxquelles ils seront soumis dans leurs futures professions et est présenté l'engagement qu'ils vont effectuer. Comme il l'est décrit dans les mots de la société :
« Le rituel d'Engagement de l'Ingénieur vise simplement et uniquement à sensibiliser le nouvel ingénieur à sa profession et aux valeurs qui l'entourent tout en indiquant à l'ingénieur pratiquant ses responsabilités d'accueil et de support à ses nouveaux collègues prêts à travailler à ses côtés. »[4]
La Société des Sept Gardiens
La Société des Sept Gardiens inc./The Corporation of the Seven Wardens Inc. est la société responsable de l'administration des rites d'engagements de l'Ingénieur. Comme son nom l'indique, elle est dirigée par sept Gardiens. Cette société a vu le jour en 1922[5] avec à sa tête les sept présidents sortants de l'Institut canadien des Ingénieurs. Pour en faciliter l'administration, la société est divisée en sections appelées « camp » responsables d'administrer les rituels localement.
Notes et références
↑La Société des Sept Gardiens, « L'anneau de fer martelé », sur www.joncmontrealring.com (consulté le )
↑ a et bSociété des Sept Gardiens, Section no 10 Québec inc. Dépositaires et administrateurs des rites d’Engagement de l’ingénieur, « L'Engagement de l'ingénieur » [PDF], (consulté le ).