Dans ses mémoires[6], Jacqueline Pery d'Alincourt écrit à son propos : « Un soir, l'une de nos amies, Anne de Bauffremont, me rejoint sur ma paillasse au troisième étage. Elle vient d'être tondue et son visage est marqué du signe que nous avons appris à déchiffrer : la fin très proche, inéluctable. Serrées l'une près de l'autre, nous partageons le précieux missel. Elle me quitte. Nous savons l'une et l'autre que nous ne nous reverrons plus. Elle va être engloutie dans l'effroyable tente où sont entassées les dernières arrivées[6]. »
↑Bauffremont : princes du Saint-Empire en 1757, avec qualification de « très chers et très aimés cousins de l’Empereur » pour tous les descendants et reconnaissance de ce titre en France.
↑ a et bJacqueline Pery d'Alincourt, Témoignage de Jacqueline Péry d'Alincourt, déportée à Ravensbrück en avril 1944, in Évelyne Morin-Rotureau éd., 1939-1945. Combats de femmes : Françaises et Allemandes, les oubliées de l’histoire, Paris, Autrement, 2001, p. 157-167.