Jeune encore, Anne-Hyacinthe Geille de Saint-Léger annonce d’heureuses dispositions pour les lettres, composant ses premiers écrits dès l’âge de 12 ans et publiant son premier roman à l'âge de 20 ans. Outre quelques pièces de vers insérées dans les journaux et dans les Almanachs des Muses, elle connaît un certain succès avec ses deux comédies en un acte. Après la Révolution, elle renoue avec le roman. Vers la fin de sa vie, elle se tourne vers la religion et brûle sa dernière production, un manuscrit intitulé Le Porteur d’eau.
Origines familiales
Par son père Charles, chevalier, docteur régent de la Faculté de médecine de Paris et spécialiste en vénérologie, l'un des médecins de la maison du duc d'Orléans, mais surtout franc-maçon au Grand Orient de France (loge Saint-Juvénal à Paris), elle fréquente l'astronome Jérôme Lefrançois de Lalande, M. de Saint-Ange, traducteur d'Ovide, ainsi que le dramaturge La Harpe. Elle est la première dramaturge reconnue à avoir écrit pour le théâtre des boulevards.
Si les origines de la famille Geille de Saint-Léger sont à chercher en Auvergne dans la région de Clermont, comme l'indiquent toutes les sources biographiques, il n'en demeure pas moins que le père de Charles, comme son grand-père, étaient tous deux établis à Saint-Germain-en-Laye et qu'ils avaient acquis la charge d'huissier à cheval au Châtelet de Paris. Néanmoins, le certificat de noblesse délivré à Ambroise Pierre de Saint-Léger (frère d'Anne-Hyacinthe), Garde du Corps du Roi, pour son brevet de Chevalier de Saint-Louis, indique que son père, Charles Geille de Saint-Léger, était un gentilhomme de la Province d'Auvergne.
Œuvres
Romans
Lettres du chevalier de Saint-Alme et de Mademoiselle de Malcourt, Paris, 1781 Texte en ligne
Alexandrine, ou L'amour est une vertu, Amsterdam, 2 vol., 1782
Madame de M**. ou la Rentière, Paris, 5 vol., an II
Victor de Martigues, ou Suite de la Rentière, 4 vol., 1804
Salut à MM. les maris, ou Rose et d'Orsinval, 1806
↑Fortunée Briquet, Dictionnaire historique, littéraire et bibliographique des Françaises et des étrangères naturalisées en France, Paris, Imprimerie de Gillé, (lire en ligne), p. 92 à Colleville (Saint-Léger, dame de)