Dans les années 1980, Anne-Christine d'Adesky a été correspondante à Haïti pour le Los Angeles Times[4], The San Francisco Examiner et The Village Voice[5]. Elle écrit sur le VIH pour divers journaux, y compris le New York Native et In These Times, et plus tard, pour des magazines dont The Advocate, SEED et The Nation. L'Organisation mondiale de la santé la considère comme experte du sujet et lui commande plusieurs textes[réf. nécessaire].
De 1992 à 1998, elle devient rédactrice en chef du magazine Out chargée de la couverture de la pandémie de VIH[6],[7]. En 1998, elle lance le magazine HIV Plus, où elle occupe le poste de rédactrice en chef pendant deux ans avant que le magazine ne soit vendu à The Advocate.
Elle se tourne ensuite vers la création d'une série documentaire sur le sida dans le monde pour le bulletin de The Foundation for AIDS Research. En 2003, elle coproduit Pills, Profits, Protest: Chronicle of the Global AIDS Movement, un documentaire sur l'activisme mondial contre le sida[8].
En 2017, elle publie ses mémoires de journaliste engagée dans la lutte contre le sida sous le titre The Pox Lover: An Activist's Decade in New York and Paris[9].
Activisme et humanitaire
En tant que l'une des premières membres d'ACT UP, elle participe à la première manifestation de Wall Street et à d'autres actions célèbres, exigeant un accès plus rapide aux médicaments.
Elle est aussi l'une des six fondatrices du collectif Lesbian Avengers, fondé à New York en 1992[10]. Selon elles, il s'agit d'« un groupe d'action axé sur des questions vitales pour la survie et la visibilité des lesbiennes[11] ».
En 2003, Anne-Christine d'Adesky commence un travail humanitaire en Afrique, en se concentrant sur la question des violences sexistes liées au sida et l'usage du viol dans les guerres d'Afrique de l'Est. Elle lance et co-dirige une initiative mondiale WE-ACTx, basée à San Francisco et Kigali, qui aide les femmes rwandaises touchées par le VIH, survivantes de viols génocidaires et orphelines[12]. WE-ACTx a fourni des soins gratuits à des milliers de personnes séropositives.
Au lendemain du tremblement de terre du , Anne-Christine d'Adesky s'envole pour Haïti. Elle commence un reportage pour World Pulse et le Global Post, puis lance un blog sur la réponse humanitaire post-séisme intitulé Haiti Vox[13]. Elle fonde également une coalition féministe avec des militantes haïtiennes et de la diaspora, PotoFanm + Fi (Pilier Femmes et Filles, en créole haïtien). Elles promeuvent le rôle, les besoins et la voix des femmes haïtiennes dans l'effort de reconstruction. L'année suivante, elle lance le groupe PotoFi (Girls Pillar) et documente les dimensions sexistes de l'après tremblement de terre et son impact sur les adolescentes. Dans le livre qu'elle écrit avec PotoFi, intitulé Beyond Shock: Charting the Landscape of Sexual Violence in Post-Quake Haiti, Anne-Christine d'Adesky montre que les adolescentes haïtiennes ont subi un poids disproportionné de la catastrophe, comme en témoigne la marée de grossesses liées aux violences sexuelles[réf. nécessaire].
(en) Anne-Christine D'Adesky et PotoFanm+Fi, Beyond Shock: Charting the Landscape of Sexual Violence in Post-quake Haiti, UCSB Center for Black Studies Research, (ISBN978-0-9765036-7-5, lire en ligne)
↑(en) Sarah Schulman, Let the Record Show: A Political History of ACT UP New York, 1987-1993, Farrar, Straus and Giroux, (ISBN978-0-374-71995-1, lire en ligne)
↑(en-US) Mother Jones, « Moving Mountains », sur Mother Jones, (consulté le )
↑(en-US) Jaclyn Peiser, « Out Magazine’s Fresh Start Overshadowed by a Bitter Money Dispute », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )