La mère d'Annamie Paul vient de Niévès et son père de Dominique[1]. Elle a une sœur jumelle, Luther, et est la sœur aînée de l'actrice canadienne Ngozi Paul(en).
Elle est l'épouse de l'avocat international des droits humains Mark Freeman[1] et s'est convertie au judaïsme, religion de son mari[3].
Elle parle anglais, français, catalan et espagnol[3].
Profession et engagement civique
Annamie Paul est fondatrice et directrice générale de 2001 à 2005 du Centre canadien pour le leadership politique, dont l'objectif est d'aider les femmes, les Autochtones et les personnes de couleur à occuper des fonctions publiques.
Elle est cofondatrice du Barcelona International Public Policy Hub (BIPP HUB), un espace de travail collaboratif pour les entreprises sociales et ONG, conçu pour être un catalyseur des structures travaillant sur des défis mondiaux[4]. Le hub soutient et héberge ainsi Democracia Abierta(en), version catalane d'openDemocracy[5], le site de vérification de faits Verificat ou le Climate Infrastructure Project[6].
En 2019, elle a cocréé la bourse 1834, qui vise à former de jeunes leaders politiques noirs canadiens, en lien avec l'opération Black Vote Canada[7].
Professionnellement, elle a occupé des postes liés à l'engagement civique et aux affaires internationales à la mission du Canada auprès de l'Union européenne et au bureau du procureur au Tribunal pénal international[8].
En 1996, Annamie Paul fait un stage auprès du député libéral Dominic Agostino, alors coprésident de la campagne à la direction de Gerard Kennedy. Par la suite, Paul déclare avoir réalisé ce stage afin de voir à quoi ressemble une campagne à la direction[1].
En , elle remporte la nomination du Parti vert du Canada pour les élections fédérales du mois d'octobre dans Toronto-Centre, fief du libéralBill Morneau, alors ministre des Finances. Elle est largement devancée et termine quatrième, augmentant cependant fortement les appuis verts[9]. Dans la même période, elle entre au cabinet fantôme du parti en tant que porte-parole pour les affaires internationales et quitte ce poste en afin d'entamer sa campagne interne[10].
En , elle annonce sa candidature à la course à la chefferie du Parti vert du Canada[11]. Le , Annamie Paul est élue cheffe du Parti vert du Canada, devenant ainsi la première Canadienne noire et la première femme juive à être élue cheffe d'un grand parti politique au Canada. Elle remporte 54,53 % des voix au dernier tour de scrutin, battant sept autres candidats[12].
À la suite de l'annonce de la démission de Bill Morneau, elle annonce être à nouveau candidate dans Toronto-Centre à l'occasion de l'élection partielle d'[13]. Avec 32,75 %, elle augmente son score de plus de 25 points et termine deuxième, battue par l'ex-journaliste et candidate libérale Marci Ien.
Elle se présente comme candidate dans Toronto-Centre lors des élections de 2021. Elle perd avec seulement 8,5 % des voix, en quatrième position, loin derrière la candidate libérale Marci Ien.
Elle annonce en conférence de presse, le , qu'elle démissionne de la chefferie du Parti vert à la suite des performances du parti lors des élections fédérales canadiennes de 2021 mais aussi en raison des conflits internes qui sévissent au sein du groupe politique au sujet de sa propre capacité de direction.
Annamie Paul explique, pour sa part, avoir vécu du racisme et de l'antisémitisme au sein de son Parti lors de son mandat. Elizabeth May, en réaction à ses affirmations, déclare à Paul que si de telles actions ont eu lieu, convoquer une enquête en bonne et du forme serait le mieux à faire.
Cependant, le , l'ancienne cheffe du Parti vert Elizabeth May affirme qu'Annamie Paul n'a toujours pas enclenché le processus de démission, causant des ralentissements pour enclencher les élections internes. Elle affirme, par ailleurs, qu'Annamie Paul aurait même dit au Conseil fédéral du parti qu'elle n'avait pas démissionné. Elle conserverait encore les communications du parti. Elizabeth May souhaite que Paul quitte le plus rapidement possible ses fonctions, tout en affirmant ne pas vouloir reprendre elle-même l'intérim.
L'aile québécoise du Parti vert aurait d'ailleurs eu de mauvais rapports avec Annamie Paul, au point où cette aile a adopté une plateforme dans laquelle la cheffe du parti n'a pas participé.