André Vayson, dit André Vayson de Pradenne, est un préhistorien français né le à Paris[1] et mort le [2] dans la même ville.
Biographie
Il est le fils du peintre Paul Vayson[3]. Intéressé par les objets et leur fonction, il forme depuis son jeune âge une collection d'instruments ethnographiques et préhistoriques. Il visite les sites de la vallée de la Somme, où il rencontre Victor Commont. À la mort de celui-ci en 1918, il en acquiert les riches collections[2],[4],[5]. Ingénieur civil des mines en 1911, il devient professeur à l'École d'anthropologie en 1932 puis est chargé du cours de Préhistoire exotique à l'Institut d'ethnologie en 1936. Il est nommé directeur du Laboratoire d'anthropologie préhistorique à l'École des hautes études[2]. Il est président de la Société préhistorique française en 1930[6].
Ses nombreuses études d'industries lithiques du Paléolithique sont précises et novatrices. Il introduit notamment le terme « biface »[4] qui va remplacer l'expression désuète et en partie inadaptée de « coup-de-poing ». Technologue avant l'heure, il pressent la possibilité d'études tracéologiques. Au moment de son décès, il préparait un ouvrage sur les traces d'usure et les emmanchements de l'outillage préhistorique, en s'appuyant sur des exemples ethnographiques.
Il est connu également pour sa prise de position ferme contre l'authenticité des vestiges mis au jour à Glozel. Cette affaire le conduira à rédiger l'un de ses ouvrages majeurs, intitulé Les fraudes en archéologie préhistorique, dans lequel il ne parle paradoxalement pas de Glozel, de crainte sans doute d'être poursuivi pour diffamation[réf. nécessaire].
André Vayson de Pradenne est décédé accidentellement chez lui du fait d'une intoxication au monoxyde de carbone qui a également emporté son épouse et sa fille[2],[9],[10]. Seul un fils lui survit[3]. Son hôtel particulier, 8 rue Alfred-de-Vigny à Paris, avait appartenu à François de Curel.
« Les fraudes en archéologie préhistorique - avec quelques exemples de comparaison en archéologie générale et sciences naturelles » [lire en ligne] (ouvrage plusieurs fois réédité ultérieurement) ;
« La question de la liberté des fouilles archéologiques », Bulletin de la Société Préhistorique Française, t. XXIX, no 2, p. 86-88.
1934 : « L'industrie des ateliers à maillets de Murs », extrait du Compte rendu de la Xe session du Congrès préhistorique de France, 1931, p. 146-179, 18 planches hors-texte, photos nb.[Quoi ?] Monnoyer, 1934, Le Mans.