Sa tige rameuse, garnie de feuilles oblongues, est terminée par des épis de fleurs blanches. Dès que les graines qu'elle porte ont atteint leur maturité, cette plante se pelotonne et se dessèche ; mais dès qu'elle se trouve transportée sur une terre humide ou est arrêtée aux bords des eaux, elle reprend sa forme première, les racines s'accrochant au sol, les rameaux s'étendant, de nouvelles feuilles naissant, de nouvelles fleurs s'épanouissant, une seconde végétation s'accomplit entièrement.
On place l'Anastatique au nombre des plantes hygrométriques ; même lorsqu'elle est vieille et sèche, elle a la propriété de se dilater et de s'étendre, ou de se resserrer, suivant que l'air libre est humide ou sec. Ses graines arrondies s'attachent à la terre aussitôt qu'elles s'échappent de la silicule globuleuse qui les contient, et y germent bientôt.
En mettant à tremper la tige de l'Anastatique dans un verre d'eau[3], l'on obtient le même phénomène que lorsque la plante se fixe sur un sol humide, avec la seule différence que la sorte d'épanouissement de ses rameaux desséchés n'est autre chose que l'expansion des rameaux devenus souples, qui rappelle le calice frangé de la nigelle cultivée ou de la rose mousseuse. L'expérience peut être répétée plusieurs fois avec la même plante, à condition de bien laisser sécher la plante entre deux humidifications, afin d'éviter les risques de moisissures[4].
↑(en) Danin Avinoam, Desert vegetation of Israel and Sinai, Jérusalem, Cana Publishing House, , 148 p. (ISBN9652640050)
↑Félix-Édouard Guérin-Méneville (direction d'ouvrage), Dictionnaire pittoresque d'histoire naturelle et des phénomènes de la nature, Paris, 1833-1839, volume 1 (1833), p. 159