Le ionogramme urinaire est réalisée sur la totalité des urines émises pendant 24 heures, on mesure les concentrations des ions comme sodium, potassium, chlorure, calcium, phosphore, urée...
L'examen urinaire de routine réalisé lors des analyses de base comprend deux parties : l'analyse physique et chimique de l'urine, ainsi que l'analyse du sédiment urinaire. Dans l'analyse physico-chimique, on étudie la densité, la couleur, le pH et d'autres substances présentes dans l'urine, telles que les protéines, le glucose, les corps cétoniques, les nitrites ou l'urobilinogène. Le sédiment urinaire correspond aux particules solides qui se déposent au fond d'un échantillon d'urine après un processus de centrifugation. Les cristaux ou les cylindres urinaires sont les plus fréquents, mais des bactéries, des levures ou des parasites peuvent également être présents[3].
Pratique
Historiquement, l’uroscopie permettait de diagnostiquer les symptômes de maladies par examen visuel de l'urine.
Pour les études scientifiques le recueil des « premières urines du matin » est souvent recommandé.
Il permet une meilleure intercomparabilité de mesures pour un même individu ou avec d'autres individus. Par exemple, si l'on mesure à différentes heures de la journée divers paramètres, ils changent significativement (dont les teneurs en métaux à demi-vie courte tels que l'antimoine, le chrome, l’étain et le nickel[4].
De plus il y a moins de variabilité du contenu des premières urines du matin pour ce qui concerne les effets sur le flux urinaire du niveau d’activité physique, de l'alimentation, de la consommation d’eau ou de la diurèse[4]...
L'échantillon doit enfin être collecté (et éventuellement conservé) dans un récipient propre et adéquat (par exemple le verre a une appétence pour le plomb. il doit donc être évité si une analyse d'urine vise à y quantifier le plomb ; certains plastiques désorberont des additifs (bisphénol A) dont certains sont des perturbateurs endocriniens, etc.
↑ a et b: métaux et métalloïde des recherches de la cohorte Elfe ; Décembre 2016 ; SANTÉ PUBLIQUE France / Imprégnation des femmes enceintes par les polluants de l’environnement en France en 2011. Volet périnatal du programme national de biosurveillance|PDF, 224p|Aussi disponible à partir de l’URL : www.santepubliquefrance.fr ; voir page 25/224 du PDF
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