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Né le 27 novembre 1833 à Bruxelles, il entre en 1845 au Conservatoire Royal de cette même ville pour y effectuer des études musicales (solfège, harmonie, composition, orchestration), couronnées par les Premiers Prix de solfège (classe de Lados), de piano (classe de Jean-Baptiste-Aimé Michelot) et d'orgue (classe de Christian Girschner). Il se partagera longtemps entre ces deux instruments, bien que l'histoire retienne essentiellement l'organiste qu'il fut.
Sa réputation ne tarde par franchir les frontières. On le retrouve à Paris en 1858. Le concert d'orgue qu'il donne reçoit les éloges d'Hector Berlioz, qui le présente comme "L'un des plus savants virtuoses que l'art moderne du grand orgue ait produits".
Régulièrement sollicité pour inaugurer de nouveaux instruments, sur la recommandation de François-Joseph Fétis (directeur du Conservatoire Royal de Bruxelles), il est envoyé en 1871 représenter la Belgique à l'Exposition Internationale de Kensington à Londres où il donne un récital très remarqué. Il donne également des concerts en Hollande.
En 1861, il devient professeur de piano au Conservatoire Royal de Bruxelles, puis professeur d'orgue en 1869, où il succède à Jacques-Nicolas Lemmens. Dans cette classe où il enseigne jusqu'en 1903, il forme de nombreux élèves tels Léon Dubois, August De Boeck, Adolphe Wouters, Léon Jadin, Alfred Mahy et Louis Rosoor. Expert en facture d'orgue, il sera associé à la construction de l'orgue Aristide Cavaillé-Coll de la Salle de Concert du Conservatoire Royal de Bruxelles.
Le 27 avril 1886, il épouse à Bruxelles Clémentine Sanderbergh-Matthiessen, organiste et pianiste qui se produit en concert sous le nom de "Mme Alphonse Mailly" jusqu'à son divorce en 1897[2].
En qualité de compositeur, il laisse essentiellement des pièces pour orgue et harmonium, dans la continuité du répertoire écrit par Lemmens. Parmi ses œuvres les plus connues, citons Pâques fleuries, la Marche solennelle, la Sonate et deux Prières.
Sa brillante carrière musicale et pédagogique qui vaudra le titre de "Premier organiste de sa Majesté le Roi des Belges" et d'être nommé au grade de chevalier de l'ordre de Léopold.
Alphonse Mailly s'éteint à Ixelles (commune bruxelloise) le 10 janvier 1918.
Premier organiste de Sa Majesté le Roi des Belges.
Prix Alphonse Mailly
Un Prix Alphonse Mailly est institué au Conservatoire Royal de Bruxelles. Il est attribué chaque année au premier nommé du concours d'orgue (Premier Prix). Parmi les récipiendaires, citons Abel Debourle, Edouard Devernay[3], Maurice Guillaume, Jean Ferrard, Stéphane Detournay, Momoyo Kokubu.
Œuvre musicale (extrait du catalogue)
Liste non exhaustive
Harmonium
Six morceaux caractéristiques pour harmonium op. 3
La rêverie
Le badinage
Le crépuscule
La pastorale
L'angélus
La fête villageoise
Orgue
Sonate op. 1
Deux Prières pour Orgue ou Harmonium, op. 2
Trois morceaux pour orgue (1892)
Invocation
Andante con moto
Christmas-musette
Three Organ Pieces
Méditation
Toccata
Pâques fleuries
Three Organ Pieces
Prélude funèbre
Marche solennelle
Cantilène
Notes et références
↑Cf. Julia De Clercq : La musique à l'église, in : La musique en Wallonie et à Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1982.
Julia De Clercq, La musique à l'église, in : La musique en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1982.
Stéphane Detournay, Catalogue de l'œuvre musicale de Maurice Guillaume (1899-1983), publié à l'Association Maurice Guillaume ASBL, 2006.
Jean-Pierre Félix, Alphonse Mailly (premier organiste de sa majesté le roi des Belges), in : L'Organiste n°66, revue de l'UWO, 1985/2.
Thierry Levaux, Dictionnaire des compositeurs de Belgique du Moyen Äge à nos jours, Ohain-Lasne, Art in Belgium, 2006. (ISBN2-930338-37-7).
La musique en Belgique du moyen âge à nos jours (ouvr. coll. sous la dir. d'Ernest Closson et de Charles Van den Borren), Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1950.