Après ses études, Aloys Pichler est ordonné prêtre en 1859 à l'âge de 26 ans et travaille comme curé et bibliothécaire. En 1861, il obtient son doctorat en théologie à Munich.
Adepte du théologien catholique Ignaz von Döllinger, Pichler entre très vite en conflit avec l'archidiocèse de Munich. L'archevêque de Munich et Freising Gregor von Scherr menace Pichler d'excommunication[1].
Ses écrits Geschichte der kirchlichen Trennung zwischen dem Orient und Occident von den ersten Anfängen bis zur jüngsten Gegenwart, parus en deux volumes en 1864 et 1865, sont mis à l’Index librorum prohibitorum le et le , puis Die Theologie des Leibniz aus sämmtlichen gedruckten und vielen noch ungedruckten Quellen, parus en deux volumes en 1869 et 1870, le et le , puis Die wahren Hindernisse und die Grundbedingungen einer durchgreifenden Reform der katholischen Kirche zunächst in Deutschland le [2].
En 1868, Pichler accepte un poste de bibliothécaire à la cour impériale de Saint-Pétersbourg. Il ne quitte pas officiellement l'Église catholique romaine. À la cour du tsar, Pichler devient très vite mélancolique face à son nouveau travail. Ces dépressions dégénèrent en une maladie mentale qui le pousse à voler des livres de manière compulsive (bibliomanie)[3].
En 1870, Pichler est ainsi condamné par un tribunal à l'exil en Sibérie pour « vol commis par un étranger ». Par l'intercession du prince Léopold de Bavière, le tsar Alexandre II prend connaissance de Pichler et lui pardonne[4]. À partir de 1871, il était membre étranger de l'Académie bavaroise des sciences.
↑Philippe Roy-Lysencourt, Histoire de la délégation apostolique du Saint-Siège au Canada, Presses de l'Université Laval, , 302 p. (ISBN9782763753898, lire en ligne), p. 63
↑(en) Mary Stuart, « The Crime of Dr. Pichler: A Scholar-Biblioklept in Imperial Russia and His European Predecessors », Libraries & Culture, vol. 23, no 4, , p. 401-426 (lire en ligne)
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