Alok Vaid-Menon

Alok Vaid-Menon
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Université Stanford
A&M Consolidated High School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Alok Vaid-Menon (ou Alok) (naissance le au Texas) est une personne américaine artiste non binaire, qui, à travers la poésie, l'écriture, la performance et le stylisme, explore les thèmes du genre et des traumatismes et donne de la visibilité à la communauté trans.

Par son engagement contre les normes de genre et la violence à l'égard des personnes trans, Alok défend les personnes non conformes au genre, la diversité et le droit à la neutralité.

Biographie

Jeunesse et formation

Alok Vaid-Menon naît le de parents immigrés d'origine asiatique. Sa mère est indienne et vient du Punjab et son père, né en Malaisie, émigre à New Delhi avant d'arriver aux États-Unis. Urvashi Vaid est sa tante. La famille s'installe au Texas et Alok grandit à College Station[1].

Auf dem Bild ist eine Person zu sehen, mit einem Dutt auf der Stirn, geschminkten Augen und Lippen, einem Bart und einem bunten Blumenkranz von einem Ohr über den Nacken zum anderen. Die Person trägt einen gemusterten, glänzenden, grün-orangenen Blazer. Der Bildhintergrund ist einfarbig orangerot.
Alok Vaid-Menon dans ses propres vêtements avec des décorations florales dans les cheveux (2018).

Après avoir quitté le Texas, Alok fréquente l'université Stanford et obtient un diplôme d'études supérieures en études féministes, de genre et de sexualité en 2013[2]. En 2019, Alok organise un événement Pride à College Station avec la communauté queer locale en l'honneur du 50e anniversaire des émeutes de Stonewall.[réf. nécessaire]

Son intérêt précoce pour la conception graphique et une utilisation assidue d'internet lui permettent de communiquer avec toute une communauté en ligne qui l'aide à trouver son identité[3].

Identité de genre

Enfant, Alok est victime de harcèlement, notamment en raison de son identité de genre[1], visiblement non conforme à celle qui lui est assignée à la naissance. De ce fait, il ne lui a pas été permis de se déclarer, de faire un coming-out volontaire et indépendant. « À bien des égards, je n'ai jamais eu l'occasion de me nommer selon mes propres termes, c'était déjà toujours décidé pour moi. »[4],[5],[6].

Cependant Alok refuse de participer à un système genré, de choisir l'un ou l'autre sexe et de changer son apparence[4],[5],[6]. « J'utilise le mot transféminin pour aider les gens à comprendre que les personnes qui ne sont pas des femmes subissent encore la misogynie et le sexisme. »[4].

Utilisant le pronom non genré they et appelant à cesser de voir le monde à travers le seul prisme de la binarité[7],[8], Alok rejette l'idée de transition ou l'implication qu'il n'y a que deux genres, se référant à la culture indienne où la fluidité des genres et les identités trans existent depuis des siècles[7],[3], s'identifiant comme non conforme au genre et transféminin. Dans une interview à Vice en 2017, Alok regrette que les personnes trans soient réduites au spectacle de leur apparence et estime qu'elles doivent être considérées pour ce qu'elles sont, comme des personnes humaines[9].

Carrière artistique

Performance

Alok se fait connaître du public, en 2013, avec Janani Balasubramanian sous le nom de DarkMatter, récitant de la poésie sur scène. Ce duo d'artistes de performance sud-asiatiques trans non binaires, fait une tournée à travers l'Inde, organise des performances, des conférences et des ateliers sur les questions de justice sociale[10],[11]. À l'arrêt de DarkMatter en 2017, Alok continue en solo dans des performances qui mêlent comédie, poésie, jeux de langage, flux d'idées, paysages sonores dans un large éventail émotionnel[11],[12].

Pour Alok, l'art de la performance est l'un des rares domaines où les personnes peuvent être vraies et réellement elles-mêmes, le pouvoir de la performance réside dans le fait qu'elle est éphémère et ne peut jamais être répétée de façon identique. Elle lui sert également d'outil pédagogique[13].

Certains thèmes reviennent dans l'œuvre d'Alok : la transmisogynie, la solitude, le racisme, les attaques contre les personnes trans et de genre non conforme et la représentation des personnes trans et de genre non conforme[13],[9].

En 2019, Alok est artiste en résidence au Invisible Dog Art Center et y joue la pièce Strangers are Potential Friends, une série de performances[14].

Écriture

En 2017, Alok publie son premier livre de poésie, Femme in Public, une réflexion sur le harcèlement des personnes transgenres. Sa publication entraîne un tour du monde, en partenariat avec des artistes et des organisations trans locales, destiné à attirer l'attention sur le sort des personnes visiblement non conformes au genre, sur base de comédie, de poésie slam et de musique[3],[7],[15].

En 2020, paraît son deuxième livre, Beyond the Gender Binary, par lequel Alok veut sensibiliser aux questions de genre en vulgarisant un certain nombre de théories à la base des questions de genre et la compréhension culturelle du binaire[16].

Un nouveau recueil de poèmes, écrits durant le confinement lié au Covid-19, paraît en 2021[17].

Stylisme

Vor einem grauen Hintergrund ist eine Person in einem blau-grün-rosa gemusterten Anzug zu sehen. Der Anzug ist nur über dem Brustbein oben geschlossen, über dem Oberkörper fällt er offen herunter und es sind schwarze Brusthaare zu sehen. Die Person ist geschminkt, trägt Ohrringe und eine Hochsteckfrisur mit zwei lockigen Kugeln über den Ohren.
La propre collection de mode d'Alok (2018).

Alok commence à créer ses propres vêtements en 2017. Trois collections de mode non genrées ont été présentées jusqu'en 2019, caractérisées par leurs couleurs chamarrées et l'utilisation neutre de jupes et de robes, la dernière en collaboration avec Adrianne Keishing[15],[14],[17]. Alok estime que la mode devrait toujours être non genrée[18]. Le stylisme est une façon de faire taire les supputations, de s’affirmer et de se réapproprier sa culture indienne et sa féminité trans, « deux parties de moi-même pour lesquelles j'ai appris très tôt à ressentir de la honte »[19].

Dans ses vêtements l'inclusivité est un critère important mais pas un objectif commercial. Ses vêtements devraient permettre à n'importe qui de se sentir mieux, quelle que soit sa taille et son genre[19]. Pour Alok, ses créations de mode sont un exemple de ce que des personnes trans pourraient porter si elles n'avaient pas à craindre la discrimination et la violence[4].

Mannequinat

Alok a également travaillé comme mannequin dans des défilés de mode pour diverses marques, par ex. B. à la Fashion Week de New York[20] pour la cérémonie d'ouverture, Studio 189[21], et Chromat[22]. Alok est également modèle pour Harry's et Polaroid Eyewear et des photos ont paru dans VOGUE[23], Vogue Italia[24], BUST Magazine, Wussy Magazine[25] et Paper Magazine[7].

Réseaux sociaux

Craignant pour sa sécurité, Alok communique encore essentiellement en ligne et notamment sur son compte Instagram, qui compte plus d'un million de comptes abonnés, même si la violence est présente là aussi[6],[26],[27].

Opinions

Alok estime que les personnes non conformes sont trop souvent négligées lors des marches des fiertés aux États-Unis, qui ont perdu leur engagement pour les politiques intersectionnelles et la justice raciale, économique et de genre et négligent les formes persistantes de violence subies par beaucoup. Dans son point de vue, ces marches des fiertés sont devenues une célébration d'un certain type de masculinité blanche plutôt qu'une manifestation de protestation[7].

Principales publications

  • 2017 : Femme in public (ISBN 978-0578426587)
  • 2019 : Entertainment Value dans Unwatchable (Rutgers University Press)
  • 2020 : Beyond The Gender Binary, Ashley Lukashevsky (ill.), Penguin, 2002 (ISBN 978-0593094655)
  • 2021 :Your Wound/My Garden

Principaux spectacles

Distinctions

Notes et références

  1. a et b (en) Monica Sarkar, « Life as a transgender person of color: 'I erased a part of me' », sur CNN, (consulté le )
  2. (en) « Alok Vaid-Menon | Feminist, Gender, and Sexuality Studies », sur feminist.stanford.edu (consulté le )
  3. a b et c (en) Dhruva Balram, « A Restless Creative For A Better World: Alok Vaid-Menon », sur www.thewildcity.com, (consulté le )
  4. a b c et d (de) Hannah Geiger, « „Welche Kleidung würde ich tragen, wenn ich keine Angst vor Gewalt hätte?“ », sur www.siegessaeule.de, (consulté le )
  5. a et b (en) Addie Wagenknecht, « Alok On Gender Binaries And Their New Fashion Collection », sur Forbes, (consulté le )
  6. a b et c (en-US) Shubham Ladha, « Looking Beyond The Gender Binaries With Queer Performance Artist Alok Vaid-Menon », sur www.vervemagazine.in, (consulté le )
  7. a b c d et e (en) Jeena Sharma, « ALOK: 'Beauty Is About Looking Like Yourself' », PAPER,‎ (lire en ligne)
  8. (en) Meg Watson, « Why this world-renowned speaker was ‘afraid of coming back to Australia’ », sur The Sydney Morning Herald, (consulté le )
  9. a et b (en) Vrinda Jagota, « Alok Vaid-Menon on Building a Transfeminine Future », sur www.vice.com, (consulté le )
  10. (en) Skye Arundhati Thomas, « “I Understand the Project of Trans-Feminism To Be About the Liberation of All Genders”: An Interview With the Poet and Performance Artist Alok Vaid-Menon », The Caravan,‎ (lire en ligne Accès limité)
  11. a et b (en-GB) « Justice, not visibility: Alok Vaid-Menon », sur Exberliner, (consulté le )
  12. (en) Danielle Levsky, « Life as a Form of Art: Meditations on Alok Vaid-Menon and LaSaia Wade’s Femme in Public », Scapi Magazine,‎ (lire en ligne)
  13. a et b (en-US) Chelsea Ross, « Alok Vaid-Menon: Femme in Public, Now », sur Sixty Inches From Center, (consulté le )
  14. a b et c (en) Jacob Anderson-Minshall, « Alok Vaid-Menon Will Not 'Tone it Down' », sur The Advocate, (consulté le )
  15. a et b (en) Isabel Slone Date April 9 et 2019, « Who Is Alok Vaid-Menon – And Why Is It Important You Know Their Name? », sur FASHION Magazine, (consulté le )
  16. Olga Volfson, « On a parlé non-binarité, terfs et poésie avec Alok Vaid-Menon », Têtu,‎ (lire en ligne Accès limité)
  17. a b et c (en-US) Julia Carmel, « Alok Vaid-Menon Finds Beauty Beyond Gender », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  18. (en) Cathaleen Chen, « Why Genderless Fashion Is the Future », sur The Business of Fashion, (consulté le )
  19. a et b (en) Jasmine Fox-Suliaman, « 6 Transgender Models Talk Activism, Identity, and Style », sur Who What Wear UK (consulté le )
  20. (en-US) Condé Nast, « Opening Ceremony Spring 2019 Ready-to-Wear Collection », sur Vogue, (consulté le )
  21. (en-US) Condé Nast, « Studio 189 Spring 2020 Ready-to-Wear Fashion Show », sur Vogue (consulté le )
  22. « Chromat 2020 NYFW Training Session », sur CHROMAT, (consulté le )
  23. (en-US) Condé Nast, « The Faces of New York City Pride », sur Vogue, (consulté le )
  24. (it) Condé Nast, « La collezione di Alok contro gli stereotipi di genere », sur Vogue Italia, (consulté le )
  25. « How Art Created Alok Vaid-Menon — WUSSY MAG », sur web.archive.org, (consulté le )
  26. (en) Rachel Lubitz, « The Body Hair Movement Isn't All Peach Fuzz & Happy Trails », sur www.refinery29.com, (consulté le )
  27. (en-US) Les Actualites, « L'artiste non binaire Alok Vaid-Menon sur son coming-out, vivant authentiquement », sur Les Actualites, (consulté le )
  28. a et b « Alok Vaid-Menon » (consulté le )
  29. (en) « Under the Radar Festival 2015 »
  30. (en-US) Rachna Raj Kaur et Rachna Raj Kaur, « The 10 best events at literary festival Naked Heart », sur NOW Magazine, (consulté le )
  31. (en-US) « Alok Vaid-Menon | LGBTQ+ Heroes | Art Sphere Inc. », (consulté le )
  32. a et b (en-US) « Alok Vaid-Menon », sur Humanity in Action (consulté le )

Liens externes

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