Alois Kayser est né le à Lupstein, petit village d'Alsace faisant alors partie de l'Empire allemand, depuis le et restitué à la France à l'issue de la Première Guerre mondiale.
Parallèlement à ses activités religieuses, il étudie le nauruan et publie un dictionnaire nauruan/allemand et une grammaire nauruane.
À l'issue de la Première Guerre mondiale, la colonisation allemande de Nauru prend fin, et Alois Kayser en est expulsé, en tant que citoyen allemand. Il parvient néanmoins à revenir dans ce territoire désormais sous juridiction australienne en 1921, de manière individuelle, avec désormais un passeportfrançais[3]. En 1928, il reçoit officiellement, de la part du pèreaustralien Thomas J. O’Brien, une mission des Missionnaires du Sacré-Cœur. En 1936, il permet l'installation de sœurs sur l'île.
Kayser et son collègue de nationalité suisse le père Pierre Clivaz sont parmi les quelques Occidentaux à rester sur place après l'évacuation des étrangers effectuée par Le Triomphant en [3].
Les Japonais débarquent en août, Kayser et Clivaz sont autorisés à continuer leur travail, mais le , ils sont déportés ainsi que plusieurs centaines de Nauruans, dans les îles Truk, à des milliers de kilomètres de Nauru[3]. Les deux prêtres sont sévèrement torturés le par les Japonais, qui soupçonnent la communauté nauruane de détenir un poste radio. Interrogés et battus en alternance pendant trois heures, ils sont accusés d'être à la tête de conspiration, et de détenir des armes. Ils sont ensuite attachés à des cocotiers et laissés là pendant des heures, sous le soleil, et sans eau.
Ces tortures japonaises porteront un coup fatal à Kayser âgé de 67 ans, et en bonne santé avant son arrestation. Il se plaint par la suite de douleurs abdominales et ne peut plus manger. Deux semaines plus tard, il s'alite et meurt le [3],[4]. Le père Clivaz donnera par la suite un témoignage complet sur cette affaire aux enquêteurs américains. Deux des officiers japonais, responsables de ce crime de guerre seront condamnés chacun à cinq ans d'emprisonnement[4].
Œuvres
Buch It Dedaro, 1915, Mission Katholik, Nauru
Nuwawit testament obuä me Nuwawit testament etimeduw, 1915, Biblische Geschichte von Dr. J. Schuster, von Kayser ins Nauruische übersetzt, Westfälische Vereinsdruckerei, Münster
Die Eingeborenen von Nauru (Südsee). Eine kritische Studie, 1917–1918, Anthropos XII/XII: 313/337
Spiel und Sport auf Naoero, 1921–1924, Anthropos XIV/XVII: 681/711 und XVIII/XIX: 297/328
Catechismus Nea Panän Nuwawit Kereri Nea Catholic. E gadauw eow itürin, 1925, William Brooks & Co., Sydney
Der Pandanus auf Nauru, 1934, Anthropos XXIX: 775/791
Book It Detaro, 1934, Halstead Printing, Sydney
Die Fischerei auf Nauru, 1936, Mitteilungen der Anthropologischen Gesellschaft in Wien. LXVI: 92/149
Nauru Grammar, 1936, durch die deutsche Botschaft in Canberra 1993 neu aufgelegt. (ISBN064612854X)
↑Photo du mémorial érigé à Nauru en la mémoire d'Alois Kayser indiquant les dates et les lieux de sa naissance et de sa mort
↑ abcde et fJohn Garrett, Where nets were cast: Christianity in Oceania since World War II, Institute of Pacific Studies, University of the South Pacific, World Council of Churches, , 499 p. (ISBN9820201217, lire en ligne), p. 222-224.
↑ a et b(en) Jemima Garrett, Island exiles, ABC books, , 200 p. (ISBN0733304850), p. 106-107.