Allan Octavian Hume ( — ) est un administrateur colonial et un ornithologue britannique. Il est le fils de Joseph Hume. Il a été, en compagnie de Sir William Wedderburn, l'un des fondateurs du Congrès national indien. Il fut décrit par le DrSálim Ali comme « le père de l'ornithologie indienne », et décrit comme « le Pape de l'ornithologie indienne » par ceux qui le trouvaient trop dogmatique[1].
Biographie
Hume est né à St Mary Cray, dans le comté du Kent[2], le fils de Joseph Hume, un membre radical du parlement britannique. Il est éduqué au Haileybury Training College, puis à l'University College Hospital, y étudiant la médecine et la chirurgie. En 1849, il voyage en Inde et rejoint l'année suivante l'administration des provinces du nord-ouest, à Etawah dans ce qui est aujourd'hui l'Uttar Pradesh. Il devient vite un district officer, introduisant l'éducation primaire gratuite et créant un journal local vernaculaire, Lokmitra (« L'ami du peuple »). Il épouse Mary Anne Grindall en 1853[3].
Pendant la Révolte des Cipayes de 1857 il se réfugie au fort d'Âgrâ six mois. Seul un officier indien reste fidèle, et Hume reprend sa position officielle en . Il crée une force de 650 troupes indiennes et participe aux batailles avec eux. Il blâme l'ineptitude britannique pour la rébellion et maintient une politique de « clémence et tolérance »[4],[5],[6].
Il se dévoue à la cause de l'éducation et fonde des bourses pour l'enseignement supérieur. Il écrit en 1859 que « un gouvernement libre et civilisé doit chercher sa stabilité et sa permanence en l'instruction du peuple et en leurs capacités morales et intellectuelles d'apprécier ses avantages. »[3],[7]
En 1860 Hume est nommé membre de l'Ordre du Bain pour ses actions pendant la révolte des Cipayes[8].
En 1863 il propose d'envoyer les jeunes délinquants à des écoles spécialement pour eux à la place de les envoyer en prison. Ses efforts mènent à la création d'une maison de correction pour jeunes près d'Etawah. Il fonde des écoles gratuites à Etawah ; en 1857 il avait déjà créé 181 écoles, comprenant 5 186 étudiants, dont deux filles.
En 1867, il devient Commissaire des douanes de la province du nord-ouest, et en 1871 est attaché au gouvernement central comme directeur général d'agriculture. En 1879, il retourne au gouvernement provincial, cette fois à Allahabad[3]. Comme Commissaire des douanes, il s'occupe de l'énorme barrière longue de 4 020 km s'étendant d'Attock, sur l'Indus, à la Présidence de Madras[9]. Hume fait détruire la barrière ; Lord Mayo le récompense avec un haut poste, et plus tard, dès 1871, un poste aux Départements de revenus et d'agriculture. Quittant Simla, Hume retourne aux provinces du nord-ouest en et se retire du service en 1882[10].
Il est contre le revenu généré par le commerce des boissons alcoolisées, l'appelant « le salaire du péché ». Avec ses idées progressives sur la réforme sociale, il était pour l'éducation des femmes et contre l'infanticide et le veuvage forcé.
Hume fait construire à Etawah un district commercial, « Humeganj » ou « Homeganj » aux rues à angles droits. Le lycée dont il avait financé la construction existe encore, mais aujourd'hui il est un « junior college ». Le bâtiment même est en forme de H, que certains disent dû à l'égo de Hume, mais la forme ne se voit qu'en vue aérienne.
Hume propose de faire planter des arbres « dans tous les villages des régions les plus sèches du pays » dans le but de les fournir en bois de chauffage, remplaçant le fumier pour que celui-ci puisse être utilisé dans les champs agricoles. Des plantations d'arbres, il dit, sont « une chose entièrement en accord avec les traditions de ce pays - quelque chose que le peuple comprendra, appréciera, et avec un peu de pression judicieusement appliquée, coopéréra. »[11]
Il note la dette rurale, causée surtout par l'utilisation des terres comme sécurité, un usage que les Britanniques eux-mêmes avaient introduit. Hume le dénonce comme une autre des « bavures que notre désir borné mais entièrement bénévole de reproduire l'Angleterre en Inde nous a mené à faire. »[12],[6] Hume voulait aussi des banques opérées par le gouvernement, au moins comme mesure temporaire jusqu'à la création de banques coopératives[3].
Il est très franc et n'hésite pas à critiquer quand il pense que le gouvernement a tort. En 1861, il s'oppose à la concentration des fonctions policières et judiciaires dans les seules mains du commissaire de police. Il critique également l'administration de lord Lytton (avant 1879), qui, selon lui, se souciait peu du bien-être et des espoirs du peuple de l'Inde. Sa politique étrangère aurait mené, selon Hume, au gaspillage de « millions et de millions d'argent indien »[3].
En 1879, le gouvernement lui fait savoir qu'il n'apprécie pas ses critiques et son attitude franche : il est licencié du secrétariat[6]. Le journal The Englishman, remarquant ce fait le , dit « Il n'y a pas de sécurité maintenant pour les officiers employés par le gouvernement. »[13]
Hume démissionne de la fonction publique en 1882[6]. L'année suivante, il écrit une lettre ouverte aux licenciés de l'Université de Calcutta, les appelant à former leur propre mouvement politique national[6]. La société théosophique à laquelle il a adhéré propose d'organiser un débat politique sur ce thème lors de son congrès de 1884. Cependant, les autorités du Raj ont exigé que la société se limite à des activités spirituelles. Si le débat a bien lieu, sous haute surveillance, Hume a préféré démissionner de la société pour avoir la possibilité de continuer sa lutte politique. Ceci mène à la première session du Congrès national indien en 1885, tenu à Bombay[14]. Hume tient le rôle de secrétaire général jusqu'en 1908. Avec Sir William Wedderburn, il rend possible la préparation par les Indiens d'une première organisation pour un gouvernement autochtone autonome.
Sa femme, Mary Anne, décède en 1890. Leur fille unique est la veuve de Ross Scott, commissaire de justice d'Oudh.
Hume quitte l'Inde en 1894 et s'installe à Upper Norwood (The Chalet, 4 Kingswood Road), à Londres. Il décède à l'âge de 83 ans le . Ses cendres sont enterrés au cimetière de Brookwood.
En 1973 le service postal indien publie un timbre en son honneur[15].
Théosophie
Hume n'aimait pas beaucoup le Christianisme et ses institutions, mais croyait en l'immortalité de l'âme et en l'idée d'un ultime suprême[5]. Il voulait devenir « chela » (étudiant) des gourous spirituels tibétains. Pendant ses peu d'années au Theosophical Society il écrit trois articles sur « Fragments de la vérité occulte »[16] sous le pseudonyme « H. X. » pour le magazine The Theosophist. C'était en guise de réponse à un certain M. Terry, un théosophiste australien. Il publie aussi plusieurs pamphlets théosophiques appelés « Hints on Esoteric Theosophy ». Les derniers numéros des « Fragments », en réponse à la même personne, furent écrits par A. P. Sinnett et signés par ce dernier, autorisé par Mahatma K. H., « chela laïque ».
Une longue histoire sur Hume et sa femme apparaît dans le livre de Sinnett, « Occult World », le synopsis de laquelle fut publiée dans un journal local indien. Une fois, au dîner, Helena Blavatsky demande à Mme Hume s'il y avait quelque chose qu'elle désirait. Elle lui répond une broche que sa mère lui avait donné, qu'elle avait perdu il y a quelque temps. Blavatsky lui dit qu'elle essaierait de le retrouver par des moyens occultes. Plus tard ce soir-là, la broche est trouvée dans un jardin par Blavatsky, qui lui amène tout le groupe.
Blavatsky visitait régulièrement le château de Rothney, propriété des Hume, à Simla, et un récit de sa visite peut se lire dans « Simla, Past and Present » d'Edward John Buck (qui succède à Hume à la tête du département d'agriculture). Plus tard, Hume exprime ses doutes sur certains pouvoirs attribués à Blavatsky et est de ce fait éloigné des théosophistes.
Hume perd tout intérêt pour la théosophie une fois occupé avec la création du Congrès national indien.
Ornithologie
Dès un jeune âge, Hume s'intéresse à la science et à l'histoire naturelle[3]. Tout au long de sa carrière à Etawah, il collectionne des spécimens d'oiseaux, mais cette collection sera détruite pendant la révolte des Cipayes en 1857. Il commence alors à nouveau avec un plan d'enquêter sur et documenter les oiseaux du sous-continent indien. Ce faisant, il construit la plus grande collection d'oiseaux asiatiques du monde, installée dans un musée et bibliothèque chez lui au château de Rothney, sur la colline Jakko de Simla. Le château appartenait à l'origine à P. Mitchell, et après l'avoir acheté, Hume commence à le convertir en un véritable palais, qu'il pensait être acheté plus tard par le gouvernement comme résidence vicerégale, vu que le gouverneur général occupait alors le Peterhoff, trop petit pour ses fonctions. Hume dépense environ deux cent mille livres sterling sur l'édifice et ses environs. Il ajoute des salles de réception énormes, bonnes pour accueillir des fêtes et des dîners pour beaucoup de personnes, ainsi qu'un conservatoire et un vaste hall avec sa grande collection de cors indiens sur les murs. Il embauche un jardinier européen et fait des jardins tout autour et du conservatoire une exhibition horticulturelle permanente, à laquelle il acceptait gracieusement tous les visiteurs[3].
Le château de Rothney était à la fin d'une ascente difficile et ne fut jamais acheté par le gouvernement britannique. Hume lui-même n'utilisa pas les grandes pièces sauf celle qu'il convertit en musée pour sa collection ornithologique, et occasionnellement pour des bals[3].
Il fait beaucoup d'expéditions pour collectionner des oiseaux pendant ses congés santé ainsi que partout où son travail le menait. Il travaille à Etawah de 1856 à 1867 et y étudie longtemps les oiseaux de la région. Il devient plus tard Commissaire des douanes internes, le faisant responsable des 4 020 km de côte, de Peshawar au nord-ouest à Cuttack sur la baie de Bengal. Il voyage à cheval et sur chameaux dans certaines régions du Rajasthan et négocie des traités avec plusieurs maharajas locaux pour contrôler l'exportation de ressources naturelles, dont le sel. Pendant ces voyages, il fait bon nombre de notes et observations sur les espèces d'oiseaux locaux.
Son expédition à la région de l'Indus est l'une des plus grandes. Commencée vers la fin , elle se termine à la fin . En , il visite les îles Andaman et Nicobar dans la baie de Bengal. En 1875, il visite les îles Laccadive, et en 1881 sa dernière expédition ornithologique à Manipur, faite pendant un congé spécial à la suite de son limogeage.
Il utilise cette vaste collection d'oiseaux pour produire une énorme publication sur tous les oiseaux de l'Inde. Malheureusement, cette œuvre est perdue en 1885 quand tous les manuscrits de Hume sont vendus par un domestique comme déchets de papier. Son intérêt pour l'ornithologie diminue à la suite de cet incident ainsi qu'à un glissement provoqué par de fortes pluies à Simla, qui endommagea son musée et ses spécimens. Il écrit au British Museum, souhaitant donner sa collection sous certaines conditions, une de lesquelles est qu'elle devait être examinée par Richard Bowdler Sharpe et personnellement emballée par lui-même. Il voulait aussi une augmentation du salaire de Sharpe et sa promotion, du fait du travail exceptionnel causé par sa collection. Le British Museum ne put pas accepter ses conditions. Ce n'est qu'après la destruction de presque 20 000 spécimens que le musée permit à Sharpe d'aller en Inde surveiller le transfert des spécimens qui restaient au British Museum[3].
La collection de Hume consiste en 82 000 spécimens, desquels 75 577 furent mis en place au musée. La liste originale est comme suit :
2830 Birds of Prey (Accipitriformes)… 8 types
1155 Owls (Strigiformes)…9 types
2819 Crows, Jays, Orioles etc.5 types
4493 Cuckoo-shrikes and Flycatchers… 21 types
4670 Thrushes and Warblers…28 types
3100 Bulbuls and wrens, Dippers, etc.16 types
7304 Timaliine birds…30 types
2119 Tits and Shrikes…9 types
1789 Sun-birds (Nectarinidae) and White-eyes (Zosteropidae)…8 types
3724 Swallows (Hirundiniidae), Wagtails and Pipits (Motacillidae)…8 types
Certaines des espèces décrites ou découvertes en premier par Hume se trouvent dans la liste ci-dessous. Les chiffres font référence aux espèces données dans la synopsis de S. D. Ripley[17]. On y retient les vieux noms, dont certains qui ne sont plus valides[3].
12 Persian Shearwater (Procellaria lherminieri persica) (Puffinus persicus)
Une autre espèce, Acrocephalus orinus, fut longtemps connue par un seul spécimen de Hume, qu'il trouva en 1869[18]. Le statut de l'espèce fut longtemps contesté ; des comparaisons de son ADN avec celui de plusieurs autres espèces similaires furent effectuées en 2002 et indiquaient une espèce distincte valide[19]. Ce n'est qu'en 2006 qu'on revit l'espèce, en Thaïlande.
Hume fit plusieurs expéditions uniquement ornithologiques. En , il en fit une, visitant les îles Andaman, Nicobar et d'autres dans la baie de Bengal, accompagne des géologues Stoliczka et Dougall du Geographical Survey of India ainsi que James Wood-Mason du Musée indien à Calcutta[3].
Hume embauche William Ruxton Davison comme conservateur de sa collection et le fit aussi faire plusieurs voyages pour collectionner des oiseaux de plusieurs régions de l'Inde quand Hume lui-même était occupé[3].
Stray Feathers
Hume fonde le journal trimestriel Stray Feathers - A journal of ornithology for India and dependencies en 1872. Il l'utilise pour publier des descriptions de ses nouvelles découvertes. Il y écrit beaucoup sur ses propres observations, mais parle aussi d'autres œuvres ornithologiques de l'époque. Cela lui valut le surnom de « pape de l'ornithologie indienne ».
Ses correspondants
Hume se construit petit à petit un réseau d'ornithologues d'un peu partout en Inde, le permettant de couvrir une région géographique beaucoup plus grande que s'il avait travaillé seul ou presque. Beaucoup d'entre eux étaient des naturalistes et des sportifs célèbres à l'époque.
Andrew Leith Adams (1827-1882), médecin militaire, auteur de travaux en zoologie et en géologie : Cachemire ;
My Scrap book: or rough notes on Indian Oology and ornithology (1869)
La première grande œuvre de Hume, My Scrap book: or rough notes on Indian Oology and ornithology, compte 422 pages décrivant 81 espèces. Elle est dédiée à Edward Blyth et Thomas C. Jerdon.
Game Birds of India, Burmah and Ceylon (1879-1881)
C'est une œuvre en trois volumes écrite avec Charles Henry Tilson Marshall. Ils y utilisent des contributions et notes de plus de 200 correspondants. Hume donne la tâche de faire faire les images de chaque espèce à Marshall ; elles seront faites par W. Foster, E. Neale, M. Herbert, Stanley Wilson, et d'autres, et les plaques par F. Waller à Londres. Hume avait envoyé des notes spécifiques sur les couleurs à utiliser et des instructions aux artistes. Il n'est pas satisfait avec beaucoup des plaques et ajoute des notes à leur sujet dans les livres.
Nests and Eggs of Indian Birds (1883)
Nests and Eggs of Indian Birds est une autre grande œuvre de Hume, où il décrit les nids, œufs et les époques de reproduction de la plupart des espèces d'oiseaux d'Inde. Il utilise des notes de contributeurs à ses journaux ainsi que d'autres correspondants et fait également référence à d'autres œuvres de l'époque.
La seconde édition est publiée en 1889 par Eugene Oates, après que Hume ait perdu intérêt en l'ornithologie à la suite de l'accident de son domestique. Sa dernière œuvre concernant l'ornithologie date de 1891 et concerne partie de « Introduction to the Scientific Results of the Second Yarkand Mission », publication officielle sur les contributions de Ferdinand Stoliczka, qui décède lors de son retour de cette expédition. Mourant, il demande que Hume édite le volume.
Après sa retraite, vers la fin de l'administration de Lord Lytton, Hume se rend compte que le peuple indien était sans espoir et voulait agir. Il y avait des émeutes agraires dans le Deccan et à Bombay. Hume décide qu'une Union indienne serait une bonne manière de canaliser, concentrer toute cette énergie déversée jusqu'alors en émeutes et manifestations. Le , il écrit aux licenciés de l'Université de Calcutta. L'idée de cette Union indienne se répand ; Hume reçoit l'appui de Lord Dufferin, quoique ce dernier voulait rester plutôt discret. On suggère que l'idée est d'abord née dans une réunion privée de dix-sept hommes lors du Congrès théosophique de Madras en . Hume prit l'initiative, et c'est en qu'on voit la première notice annonçant la réunion de la première Union nationale indienne, à Poona le décembre suivant[21].
South London Botanical Institute
Peu après le retour de Hume à Londres, il s'intéresse à la botanique. Il fonde le South London Botanical Institute et le dote d'argent. L'institut existe encore aujourd'hui et continue à promouvoir l'étude des plantes. Il était censé être une alternative locale à Kew Gardens. Il abrite un herbarium contenant approximativement 100 000 spécimens, la plupart de plantes à fleurs des îles Britanniques et d'Europe, dont beaucoup collectionnés par Hume.
↑(en) Sálim Ali ; Bird study in India:Its history and its importance ; Azad Memorial lecture for 1978 ; Indian Council for Cultural Relations ; New Delhi ; 1979
↑ abcdefghijk et l(en) Edward C. Moulton ; « The Contributions of Allan O. Hume to the Scientific Advancement of Indian Ornithology » ; Petronia: Fifty Years of Post-Independence Ornithology in India, ed. J. C. Daniel et G. W. Ugra ; Bombay Natural History Society - New Delhi ; Oxford University Press, New Delhi ; 2003 ; pages 295-317
↑En anglais : "a free and civilized government must look for its stability and permanence to the enlightenment of the people and their moral and intellectual capacity to appreciate its blessings."
↑Note dans Lydekker, 1913 : il s'agissait d'une haie épineuse supplémentée de murailles et de fossés, très surveillée, pour éviter l'introduction en territoire britannique de sel non taxé d'États non-autochtones. Voir India de sir John Strachey, Londres 1888.
↑(en) R. Lydekker ; Catalogue of the Heads and Horns of Indian Big Game bequeathed by A. O. Hume, C. B., to the British Museum ; 1913
↑En anglais : "a thing that is entirely in accord with the traditions of the country-a thing that the people would understand, appreciate, and, with a little judicious pressure, cooperate in."
↑En anglais : "the cruel blunders into which our narrow-minded, though wholly benevolent, desire to reproduce England in India has led us."
↑En anglais : "There is no security or safety now for officers in Government employment."