En 1879, Henri Martin réclame l'acquisition du site par l'État. En 1883, l'État achète uniquement les « menhirs de tête » parmi la cinquantaine que compte alors le site. Félix Gaillard propose aux propriétaires de les acquérir « au prix de 10 francs l'un », mais l'État envisageant une expropriation totale, aucune décision ne fut prise et les destructions se poursuivent. En 1888, lors de la reconstruction, en pierres, des gares provisoires en bois de la ligne ferroviaire d'Auray à Quiberon, les propriétaires cèdent gratuitement des pierres[1]. En 1889, Albert Macé estime que « sur une cinquantaine de menhirs, seize seulement sont restés debout, et le système des alignements de Sainte-Barbe est irrémédiablement mutilé »[1]. À la suite des protestations de la Société polymathique du Morbihan[1], un premier classement au titre des monuments historiques intervient en 1889 mais il ne concerne que les quatre menhirs[2] déjà acquis par l'État[3]. Vingt-sept autres menhirs sont classés par un arrêté du 14 mars 1923[4].
Description
Le site comporte encore 37 menhirs visibles (dressés et couchés) disposés sur deux rangées parallèles et une rangée transversale, l'ensemble formant une enceinte rectangulaire ouverte au sud/sud-est. Au nord-ouest, la rangée transversale compte 4 menhirs correspondant aux pierres les plus imposantes. Au sud-est, les pierres sont nettement plus espacées. Tous les blocs sont en granite[5]. L'ensemble couvre une superficie d'environ 1 ha[6].
↑Félix Gaillard, Inventaire avec cartes des monuments mégalithiques du Morbihan dans le périmètre des acquisitions de l'État dans les cantons de Quiberon, Belz et Locmariaquer, Paris, Klincksieck, , 20lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k322469b
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Philippe Gouézin, Les mégalithes du Morbihan littoral, Rennes, Institut culturel de Bretagne et Centre régional d'archéologie d'Alet, coll. « Patrimoine archéologique de Bretagne », , 135 p. (ISBN9782868221063), p. 95.
Albert Macé, « Le vandalisme dans le Morbihan. Les alignements de Sainte-Barbe en Plouharnel », Revue de Bretagne et de Vendée, vol. I, , p. 74-77 (lire en ligne [PDF])