Confiée à l’âge de 7 ans aux moniales de l'abbaye cistercienne de La Cambre (alors à l’extérieur de la ville de Bruxelles), Alix montre dès son jeune âge une propension à une vie chrétienne intense[1].
Mystique
Devenue religieuse dans la même abbaye elle aime rendre service et jouit de faveurs mystiques extraordinaires: extases et visions[2].
Lépreuse
À peine âgée de vingt ans, elle est frappée de la lèpre. Comme il est de coutume à l’époque, pour éviter la contagion, elle est séparée de la communauté et vit dans une cellule écartée, dans le jardin du monastère[1],[3]. Cet éloignement des humains la rapproche encore de Dieu. Sa chair se décompose progressivement. Sa seule consolation est la réception du sacrement de l’Eucharistie. Elle ne peut communier au calice par crainte de contagion de la lèpre[2].
Devenue paralytique et aveugle, elle offre ses souffrances pour les grands de son temps, Frédéric II, roi des Romains et Louis IX, roi de France, alors en croisade en Terre sainte. On lui attribue également des miracles[2].
À la fin de sa vie, tout son corps est rongé par la lèpre. Elle meurt à la Cambre en 1250, à l'âge de vingt-cinq ans[1],[3],[2].
La vie de sainte Alix, par un moine cistercien anonyme, se trouve dans les Acta Sanctorum, mois de juin, 11e jour, t. II, p. 476, viduam & heredes Henrici Thieullier, Bruxelles, 1698 : consulter un fac-similé en ligne sur Gallica.