Écritures sociales de femmes en francophonie (d), Terre noire et afritude: Jacques Fame Ndongo et l'écriture d'une poétique de la passion (d), Ecriture féminine et tradition africaine: L'introduction du "Mbock Bassa" dans l'esthétique romanesque de Were Were Liking (d), Contes Basa et Bulu du Cameroun (d), Dom Juan en langue Bassa: Une traduction de la pièce de Molière (d)
Alice Delphine Tang est une essayiste camerounaise et enseignante. Première femme camerounaise nommée professeure d'Université en langue française à l'université de Yaoundé I, elle est secrétaire générale de l’université de Yaoundé II de 2015 à 2018[1],[2]. Elle y veille notamment à la prise en compte des questions de genre, menant une action volontariste sur ce sujet[3]. Elle a également occupé ce poste à l'université de Douala et collaboré comme directrice de collection aux Éditions L'Harmattan[4].
Elle est reconnue dans son pays pour ses travaux sur les littératures régionales et la littérature féminine[4]. Elle est ainsi l'auteure de plusieurs traductions et essais, parmi lesquels : Dom Juan (en langue bassa), Écriture féminine et tradition africaine, L'épreuve du commentaire composé aux éditions L'Harmattan Cameroun, La littérature camerounaise depuis la réunification (1961-2011)[8]. Elle dirige aussi l'ouvrage collectif L’œuvre romanesque de Léonora Miano qui rassemble une vingtaine de contributions rédigées par des chercheurs en poste au Cameroun, en France, au Canada, aux États-Unis et au Ghana[9].
Analyse du féminicide dans la littérature féminine
En novembre 2024, elle fait partie du comité scientifique du séminaire organisé par l'université de Yaoundé I sur le sujet du féminicide dans la littérature féminine[10].
Activité politique
Candidate du PCRN aux élections régionales de 2020
Elle se présente aux élections régionales du 6 décembre 2020 sous l'étiquette PCRN[5]. Présentée comme proche de Cabral Libii, elle assure en avril 2022 la présidence de la commission chargée de définir la philosophie du partie[6]. Elle signe à cette occasion une tribune pour défendre le président du PCRN contre les critiques de l'avocate Alice Nkom[7].
Vice-présidente en charge des droits de l'Homme, du genre et des minorités
Nommée vice-présidente en charge des droits de l'Homme, du genre et des minorités , elle relaie, dans les médias, l'opinion de son parti contre la visite au Cameroun de Jean-Marc Berthon, ambassadeur français des droits des personnes LGBT+[11], fin juin 2023, considérant cette venue comme « dans le prolongement de l’impérialisme culturel dans lequel se sont lancés les bouquets de télévisions étrangères qui ces derniers temps inséminent dans l’enfance la culture LGBT+ »[12],[13].
Hommages
Édition d'un ouvrage honorant ses travaux universitaires
En 2023, un livre préfacé par le politologue Eric Mathias Owona Nguini rassemblant les articles de recherches littéraires d'une vingtaine de chercheurs camerounais en littérature francophone lui est dédié, suite à un appel à projet lancé en 2021[14]. Ce livre rend hommage à son rôle de précurseure dans les études de l'écriture féminine et à l'ensemble de sa carrière universitaire[4]. À cette occasion, ses contributions à la recherche en littérature sont analysées par ses confrères[15],[16],[17].
Bibliographie
Sous sa direction
Yves Gounin, « L’Œuvre romanesque de Léonora Miano. Fiction, mémoire et enjeux identitaires », Afrique contemporaine, no 254, , p. 145-147 (lire en ligne, consulté le )
Alice Delphine Tang et Marie-Rose Abomo-Maurin, La littérature camerounaise depuis la réunification (1961-2011): Mutations, tendances et perspectives, Édition l'Harmattan Cameroun,
Alice Delphine Tang (dir.) et Patricia Bissa Enama (dir.), Absence, enquête et quête dans le roman francophone, Bruxelles, P.I.E. Peter Lang, , 314 p. (ISBN978-3-035-26098-4, présentation en ligne)[18].
Contes basa et bulu du Cameroun, Marie-Rose Abomo-Maurin, Alice Delphine Tang, Éditions L'Harmattan, 2015
Terre noire et afritude: Jacques Fame Ndongo et l'écriture d'une poétique de la passion, Alice Delphine Tang, Marie-Rose Abomo-Maurin, 2015
Dom Juan en langue bassa : une traduction de la pièce de Molière en langue bassa, 2014
Jacques Fame Ndongo esthétique littéraire, Alice Delphine Tang, Marie-Rose Abomo-Maurin, Éditions l'Harmattan Cameroun, Collection Femmes et pouvoirs, 2012
L'épreuve du commentaire composé - Épreuves et corrigés des dix dernières années du baccalauréat camerounais, Éditions L'Harmattan, Collection cours et manuels, 2011
En tant qu'autrice
Écriture féminine et tradition africaine : L'introduction du "Mbock Bassa" dans l'esthétique romanesque de Werewere Liking, 2009
Énonciation et Diégèse dans le roman ''La'afal. Ils ont dit... De Charles Sale publié le 15 mars 2017.
↑Vanessa Aboudi, « Recherche féministe et de genre à l’Université de Yaoundé II: examiner l’impact sur la transformation sociale », Journal of Higher Education in Africa / Revue de l'enseignement supérieur en Afrique, vol. 19, no 2, , p. 91–106 (ISSN0851-7762, lire en ligne, consulté le ).
↑Yves Gounin, « Alice Delphine Tang (dir.). L’Œuvre romanesque de Léonora Miano. Fiction, mémoire et enjeux identitaires », Afrique contemporaine, vol. 254, no 2, , p. 145–147 (ISSN0002-0478, DOI10.3917/afco.254.0145, lire en ligne, consulté le )
↑(it) Ilaria Vitali, « Alice Delphine Tang, Patricia Bissa Enama (dir.), Absence, enquête et quête dans le roman francophone », Studi Francesi. Rivista quadrimestrale fondata da Franco Simone, no 168 (LVI | III), , p. 616 (ISSN0039-2944, DOI10.4000/studifrancesi.3883, lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
Rosine Paki Salé (dir.) et Sylvie Marie Berthe Ondoa Ndo (dir.) (préf. Eric Mathias Owona Nguini), Paroles et pensées féminines dans le champ littéraire francophone: Mélanges offerts au professeur Alice Delphine Tang, Paris, Éditions L'Harmattan, (ISBN978-2-14-034399-5, lire en ligne).