Arrêté en 2012, il est condamné à mort en 2014, dont la sentence exécutable à partir du , après la ratification de sa peine par le roiSalmane d'Arabie saoudite, par décapitation et crucifiement, son corps étant ensuite exposé publiquement jusqu'au pourrissement de ses chairs[1]. Son exécution n'a finalement pas eu lieu[2],[3]. La sentence ayant été commuée en une peine de dix ans d'emprisonnement après que Ryad ait annoncé en 2020 que la peine capitale ne s'appliquerait plus aux condamnés mineurs au moment des faits, Ali Mohammed al-Nimr a retrouvé la liberté le après être resté près de dix ans en prison.
Jugé, le Ali Mohammed al-Nimr est condamné à mort, par le tribunal pénal spécial de Djeddah[9], pour « avoir participé à des manifestations contre le gouvernement, en attaquant les forces de sécurité, possession d'une mitrailleuse et vol à main armée ». Ses appels auprès de la cour criminelle spéciale d'Arabie saoudite(en) et de la Cour suprême ont été rejetés.
Les conditions juridiques de cette affaire n'ont pas été respectées par les autorités saoudiennes en refusant à Ali Mohammed al-Nimr l'accès régulier à son avocat, en refusant de lui permettre de lui donner un stylo et du papier, en refusant à son avocat de contre-interroger les témoins, et refusant d'informer son avocat sur les dates de plusieurs audiences. En outre les appels d'Ali Mohammed al-Nimr auprès des cours ont été tenus secrets[10],[11].
Campagne de soutien
De nombreux pays ont été indignés et sont intervenus par voie diplomatique, scandalisés par la nomination d'un représentant de l'Arabie saoudite au Conseil des droits de l'homme des Nations unies, le lundi précédent[12].
Ali Mohammed al-Nimr est un neveu de cheikhNimr Baqr al-Nimr, opposant au gouvernement saoudien, très populaire chez les jeunes, qui est arrêté le et également condamné à mort par le tribunal pénal spécial(en) le pour « activités anti-gouvernementales », avant d'être exécuté le . La famille d'Ali Mohammed al-Nimr suppose que cette relation est la raison de son arrestation et sa condamnation[15].