Né dans le village de Ossé, à quelques kilomètres de Rennes, Alfred Houget y grandit, et découvre le stade de la route de Lorient, enceinte où joue le Stade rennais, en 1943, alors qu'il a 14 ans. Adulte, il quitte la Bretagne pour s'installer à Paris, et exerce le métier de boucher à Montparnasse. Quelques années plus tard, il devient directeur commercial de l'abattoir de Vitré, et rentre donc en Ille-et-Vilaine[1]. En , alors que le Stade rennais est en grande difficulté financière, il s'associe avec une vingtaine d'autres chefs d'entreprises, eux aussi supporters, pour former un comité de sauvegarde du club. Il devient président de cette association[1],[3].
Le , il succède à Bernard Lemoux, démissionnaire, au poste de président du Stade rennais FC[4]. Avec l'aide de la municipalité rennaise, Alfred Houget se bat alors jour et nuit pour sauver le club[5]. En , il parvient à éviter la liquidation judiciaire du club, obtenant une procédure de règlement judiciaire auprès du tribunal de commerce, alors que le club n'est qu'une association[6]. Huit mois plus tard, en , il parvient également à obtenir le retour de Laurent Pokou au Stade rennais, dont la présence suffit à attirer des spectateurs, et donc à gonfler les recettes de billetterie. Un peu plus d'un an plus tôt, il avait regretté le départ de l'attaquant ivoirien à l'AS Nancy-Lorraine[7], alors qu'il se trouvait en fin de contrat, et que son statut de plus gros salaire de l'effectif l'obligeait à partir[8]. Après l'échec de Pokou dans son nouveau club, Alfred Houget parvient à le convaincre de revenir[9], et bénéficie du soutien des supporters rennais pour financer le transfert et son salaire[10].
Le club en meilleure santé financière, Alfred Houget cède le poste de président du club le à Gérard Dimier[4], mais il reste encore au sein du directoire du Stade rennais durant plusieurs années[1].
Notes et références
↑ abc et dBenjamin Keltz, Supporters du Stade rennais : 100 ans de passion Route de Lorient, Les Éditions du coin de la rue, 2012, p. 78-79