Alexandre Friederich vit une enfance cosmopolite[1]. Il étudie la philosophie à l'Université de Genève. En 1991, il fonde le groupe « Brukt » (1993-1995) et la société d’affichage « Affichage vert » à Genève (1991- ), puis le collectif artistique « G3-art marchand » (1996-2001). Au début des années 2000, il se consacre à l’écriture de pièces de théâtre et de textes mêlant géopolitique et fiction. Ces derniers sont autant de récits (genre qu'il oppose à la tradition française du roman) qui impliquent une mise en situation de l'auteur. L'écriture, initialement fragmentaire, à base de notes, est pratiquée sur les lieux de l'expérience, qu'il s'agisse de traverser les grands cols des Alpes à vélo[2], de dormir dans les forêts[3] ou d'errer dans les mines d'or abandonnées du Nord Mexique[4]. À partir de 2011, Alexandre Friederich entreprend des recherches autour du libéralisme, de la cybernétique et du conditionnement social, rédigeant des essais. Il est également l'auteur d'un Journal d'Inconsistance[5] (tenu au quotidien depuis 1977, l'auteur avait alors 12 ans) et qui, au fil du temps, a connu différentes formes : carnets, feuillets de machine à écrire, blog. Selon certaines sources[6], il serait également actif sous le pseudonyme Alonso Llorente, et donc l'auteur de Susie la simple, première biographie[7] de la chanteuse écossaise Susan Boyle. Outre le travail littéraire, il pratique le vélo de longue distance (Genève-Damas, Malaga-Lausanne, etc.) et le combat militaire israélien. Amateur de l'Asie du Sud-est, région où il voyage depuis plus de trente ans, il a publié en 2020 un livre sur Naypyidaw. En 2023, il crée la méthode d'autodéfense Cube Training. Il vit actuellement entre la Hongrie et l'Espagne et travaille à différents projets littéraires: suite et fin de la trilogie TM/OM/SM, essai sur la Gouvernance et le gaming, essai sur l'uniformisation.
Œuvres
Récits, romans
Alexandre Friederich, Trois divagations sur le mont Arto, Genève / Marseille, Héros-Limite / Harpo&, , 144 p. (ISBN978-2-913886-54-4)
Alexandre Friederich et Pascale Favre, Histoire de ma montre Casio, Lausanne, art&fiction, coll. « Pacific », (ISBN978-2-940377-20-6)
Alonso Llorente (préf. Alexandre Friederich), Susie la simple, Lausanne, art&fiction, (ISBN978-2-940377-26-8)
Voie à suivre pour un théâtre fasciste impossible, 1999
Entre nous soit fait, 2000
L’Espace, 2001
Histoire vraie de supermarché, 2002
On est tous là, 2002
La Forêt des oiseaux, 2003
La Suisse est un petit pays situé entre l’Allemagne, l’Italie, l’Autriche et un quatrième pays dont j’oublie le nom, 2003
Alexandre Friederich, Journée mondiale de la fin, Montreuil-sous-Bois, Théâtrales, coll. « Répertoire Contemporain », , 112 p. (ISBN978-2-84260-144-7) (contient : Didadactures, 2004 ; Programme de gestion colère et enlisement, 2004 ; L’Homme qui attendait l’homme qui a inventé l’homme, 2004)
Démocratie, 2004
Mille Enfants meilleurs, 2005
Colline des potiers hippies, 2008
Agence no 4, 2014, prix du concours Tulalu, Petites misères en Suisse Romande.
Le roi de Suisse, farce, 2019
Citations
« Ayant écrit sans relâche depuis le matin, je suis léger. Coupé de la réalité, lié aux hommes. »[8]
Distinctions, résidences
2002 : Résidence d’auteur à la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon
2003 : Lauréat du concours « Lectures en chambre » de la Villa Bernasconi, Genève
2004 : Bourse Nouvel Auteur, allouée par la Ville de Genève
2014 : Prix littéraire de la Faculté des Lettres de Fribourg dans la catégorie Prose pour Le drapeau.
2020 : Prix Pittard de l'Andelyn (fondation Bodmer), Genève, pour TM.
Notes et références
↑« Car, au gré des déménagements d'un père ambassadeur, […] [en] Finlande, Espagne, États-Unis, Mexique, Viêt Nam, Hongrie, Alexandre Friederich passe vingt ans à l'étranger avant de revenir à Genève. », Raphaëlle Bouchet, Le Courrier, Genève, éd. du 8 avril 2004.
↑Trois divagations sur le Mont Arto, Éditions Héros-Limite, Suisse, 2001.
↑« Il a également publié des pamphlets politiques sous le pseudonyme Alonso Llorente, dont il revendique les opinions anarchistes et le passé d'activiste. », « Biographie d'A. Friederich », sur fluctuat.net (consulté le ).