Alessandro Duroni gère en 1837 un magasin d'optique à Milan, au n° 27 de la Galleria De Cristoforis(it), où il vend du matériel de chimie, d'optique, de physique et de mathématiques. En août 1839, il est à Paris où il s'intéresse à la nouvelle technique de la photographie présentée par Louis Daguerre ; il est de retour à Milan au début du mois de novembre 1839 ; il rapporte avec lui le matériel de daguerréotypie ainsi qu'un daguerréotype représentant le Louvre réalisé par Daguerre et Alphonse Giroux, qu'il expose le dans le cloître de Santa Maria dei Servi[1] ; il réalise des daguerréotypes, dont deux vues de la cathédrale de Milan[2],[3].
En 1842, Duroni aménage une partie de son atelier pour réaliser des reproductions de daguerréotypes. En 1845 il publie le Traité pratique de photographie de Marc Antoine Gaudin, traduit en italien par Carlo Jest[N 1],[4]. En 1853, il perfectionne le système de Daguerre en mettant au point le « nietodo positivo-negativo » pour transformer la plaque du daguerréotype en une matrice encrable et donc reproductible ; puis, suivant les évolutions techniques du procédé photographique, il passe à la technique du collodion[3].
Il est surtout connu pour ses portraits de Giuseppe Garibaldi[5] et d'autres acteurs du Risorgimento italien, ainsi que du roi Victor-Emmanuel II : une de ses photographies du roi présentée à l'exposition de Florence en 1861 lui vaut une médaille[6] et le titre de "Fotografo di S. M. il Re" lui est décerné. Duroni devient un portraitiste reconnu, qui photographe les membres de l'aristocratie et de la haute bourgeoisie milanaises
En 1865 il contribue à fonder à Milan avec Ignazio Porro l'Istituto Tecnomatico Italiano, premier atelier national de construction d'instruments de précision.
Il transfère son studio photographique au n° 13 du Corso Vittorio Emanuele et le vend en 1867 à Icilio Calzolari[3].
Alessandro Duroni meurt à Milan le .
Livres de photographies
Album di ventiquattro stupendi arazzi eseguiti sopra disegni di Giulio Romano e Davide Teniers giá appartenenti al Conte Giuseppe Archinto Milanese ed ora posseduti da Pietro Cattaneo (préface Massimo Fabi), Milan, Manini, 1861 : album de 24 photographies.
↑Marco Antonio Gaudin, Trattato pratico di fotografia. Esposizione compiuta dei processi relativi al dagherrotipo che comprende la preparazione e l'uso di tutte le sostanze accelleratrici, l'impiego dei vetri continuatori ... seguita dalla descrizione del nuovo metodo di consolidare le prove al bagno d'argento ... versione dal francese di C. J., Milan, presso l’editore Alessandro Duroni, 1845, 216-XIII p.
Références
↑Italo Zannier, Storia della fotografia italiana, Bari, Laterza, coll. « Grandi opere », 1986, 423 p. (ISBN88-420-2778-2), p. 8.
↑(it) Maria Francesca Bonetti, Monica Maffioli (dir.), L' Italia d'argento : 1839/1859 storia del dagherrotipo in Italia (catalogue d'exposition), Florence, Fratelli Alinari, , 276 p. (ISBN88-7292-440-5), p. 81-85.
↑Anne Cartier-Bresson, Monica Maffoli, Béatrice Riottot El-Habib (dir.), Vu d'Italie 1841-1941 : la photographie italienne dans les collections du Musée Alinari (catalogue d'exposition), Florence, Alinari, (ISBN88-7292-472-3), p. 42, 237.
Bibliographie
(it) Piero Becchetti, Fotografi e fotografie in Italia 1839-1880, Rome, Quasar, , 320 p. (ISBN88-85020-09-7).
(it) Roberto Caccialanza, Alessandro Duroni : ottico e fotografo a Milano (1807-1870), Youcanprint, , 81 p. (ISBN978-88-278-2142-8).
(it) Michele Falzone Del Barbarò, « Duroni, Alessandro », dans Dizionario Biografico degli Italiani, (lire en ligne), vol. 42.
(it) « Alessandro Duroni (1807-1870) », dans Silvia Paoli, Lo sguardo della fotografia sulla città ottocentesca. Milano 1839-1899, Turin, Allemandi, , p. 282-283.
(it) Silvia Paoli, « L’atelier di Alessandro Duroni e un prezioso acquisto del Civico Archivio Fotografico », Rassegna di studi e di notizie, vol. XXVI, , p. 159-173.