Albin Jacques Albert Chappellier, aîné d’une fratrie de trois enfants[4], est issu d’une famille de notables et d’industriels de Pithiviers (Loiret) et de Masnières (Nord)[5]. Il devient ingénieur agronome en 1874 puis docteur ès Sciences en 1922[6], a été préparateur à la Faculté des Sciences de Paris, puis chef de travaux à l’École pratique des hautes études[7]. L'essentiel de sa carrière s'est déroulé au Centre national de recherche agronomique de Versailles, précurseur de l'Inra, où il dirige le service des vertébrés utiles et nuisibles puis la station de zoologie.
Le , il dépose sur l'île Rouzic, qui fait partie de l'archipel une plaque informant de la mise en protection de l'île sur arrêté du Préfet des Côtes-du-Nord[13], plaque qui a été retrouvée récemment[Quand ?], enfouie dans la végétation. La protection d'espèces par l'entremise de celle de leur habitat était tout à fait innovante à l'époque[6] et cette mise en protection des Sept-Iles, d'abord sous statut privé, a d'ailleurs contribué à créer ce qui est considéré aujourd'hui comme considérée comme la plus ancienne réserve naturelle en France[réf. nécessaire].
En 1913, il reçoit la plus haute récompense décernée par la Société Nationale d'Acclimatation de France, la grande médaille à l’effigie d’Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, à la fois pour ses travaux ornithologiques mais aussi pour sa protection des macareux des Sept-Îles. Pour les mêmes motifs, il reçoit en 1923 le prix « Louis Petit » de la Société zoologique de France[14]. À chaque fois sont récompensés simultanément le savant utilitariste et le protecteur actif. Albert Chappellier prend alors une place grandissante au sein de la Société Nationale d'Acclimatation de France en devenant en 1914 administrateur et membre de la commission des récompenses.
Il est l'auteur de nombreux articles sur les oiseaux dont, en 1932 : Les corbeaux de France et la lutte contre les corbeaux nuisibles et le no 527 dans la Bibliographie ornithologique de René Ronsil.
Il a traduit la publication de Gregor Mendel « Versuche uber Pflanzen-Hybriden » en français : Recherche sur les hybrides végétaux[15].
Répertoire des stations ornithologiques (Stations de baguage) : Europe, États-Unis d'Amérique, Palestine et Japon, s.l., L'Oiseau et la Revue Française d'ornithologie, s.d. (réimpr. 1938), 136 p., 31 cm (OCLC30064057, SUDOC018618537, présentation en ligne).
Les rapaces nocturnes de la faune française et leur signification pour l'agriculture et pour la chasse, s.l., s.n., coll. « Bulletin technique d'information des ingénieurs des services agricoles », , 29 p., 27 cm (OCLC801061687, SUDOC158602692, présentation en ligne).
Alexandrine Feuillée-Billot (préf. Albert Chappellier, ill. Fernand Pétré), Perroquets, perruches, colombes : manuel d'élevage à l'usage de l'amateur d'oiseaux, Paris, la Maison rustique, impr. de Firmin-Didot, (1re éd. 1936), 75 p., in-16° (OCLC491873677, BNF32103202, SUDOC102250820, présentation en ligne).
En tant que traducteur
Gregor Mendel (1822-1884) (trad. Albert Chappellier), Recherches sur des hybrides végétaux [« Versuche über Pflanzenhybriden »], Paris, Londres et Berlin, Laboratoire d'évolution des êtres organisés, Dulau et Cie, Friedländer & Sohn, , 371 p., 25 cm (OCLC952962627, SUDOC194143880, lire sur Wikisource, présentation en ligne).
Gregor Mendel et Robert Gorenflot (Éditeur scientifique) (trad. Albert Chappellier), L’œuvre de Gregor Mendel : I, Recherches sur divers hybrides végétaux (1865). II, Sur quelques hybrides d’Hieracium obtenus par fécondation artificielle (1869), s.l., s.n., , 37 p., in-8° (OCLC492253563, SUDOC068303610, présentation en ligne).
Notes et références
↑Hippolyte Brierre, Émile Royer et Patrice Langer, Notes sur la famille Brierre de Boynes et la famille Anceau (monographie), Boynes (Loiret), Calaméo, s.d. (1re éd. 1867), 161 p., in-8° (présentation en ligne, lire en ligne), p. 43 (C.13.2.1) (consulté le ).
↑Albert Chappellier (Chef de travaux à la Sorbonne), « Persistance et développement des organes génitaux droits chez les femelles adultes des oiseaux : Cane (Anas boschas. var. dom.) », Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, Londres, Paris et Berlin, s.n., vol. XLVII, , p. 472 / 716 (OCLC1041620839, lire en ligne, consulté le ).
↑Magaud d'Aubusson, « Présentation de la ligue française pour la protection des oiseaux : sous-section d'ornithologie », Bulletin de la Société nationale d'acclimatation de France, Paris, SNPN, vol. LIX, , p. 180 / 776 (OCLC1041479871, lire en ligne, consulté le ).