Noury, de son vrai nom Alain Jean Bourdon-Noury[2], est surtout connu pour quelques films réalisés dans les années 1970 sous forme de coproductions internationales, le plus souvent franco-italiennes ou franco-allemandes. Il s'est ensuite spécialisé dans le cinéma yougoslave.
Dans Et Jimmy alla vers l'arc-en-ciel (1971), Noury joue le rôle d'un jeune Argentin, Manuel Aranda, qui veut élucider le meurtre mystérieux de son père. Arrivé à Vienne, il est harcelé par des représentants de différents services secrets qui lui demandent une mystérieuse formule. Il s'avère que son père a travaillé autrefois pour les nazis et que la formule en question est celle qui permet de fabriquer un gaz neurotoxique. Le Lexikon des internationalen Films juge : « Une adaptation cinématographique d'un best-seller, mise en scène avec beaucoup de moyens et d'effets, qui utilise les problèmes du présent et du passé comme toile de fond pour un mélange finalement pompeux et peu crédible de film policier, de film d'espionnage et de mièvrerie »[6].
Dans La Pluie noire (1972), une romance poignante inspirée de la nouvelle La Tempête de neige d'Alexandre Pouchkine, Alain Noury jouait un étudiant français qui tombait amoureux d'une Allemande. Le film a reçu la mention « film de valeur » en Allemagne[7].
Dans les années 1970, Noury était considéré comme un espoir du cinéma européen, mais il n'a jamais réussi à percer. Certains de ses rôles les plus importants de ces années-là montraient Noury nu, comme Dino, l'amant homosexuel d'Helmut Berger dans Un beau monstre, et Sergio Vitale, l'amant homosexuel de Manuel de Blas dans Le Protecteur (1974).