Alain Noury

Alain Noury
Nom de naissance Alain Jean Bourdon-Noury
Naissance (79 ans)
Paris 14e
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Acteur
Films notables Sex Power
Le Protecteur
Une saison de paix à Paris

Alain Noury est un acteur français né à Paris le [1].

Noury, de son vrai nom Alain Jean Bourdon-Noury[2], est surtout connu pour quelques films réalisés dans les années 1970 sous forme de coproductions internationales, le plus souvent franco-italiennes ou franco-allemandes. Il s'est ensuite spécialisé dans le cinéma yougoslave.

Biographie

Il interprète d'abord le casse-cou Frantz de Galais dans Le Grand Meaulnes (1967) de Jean-Gabriel Albicocco, adapté du roman homonyme d'Alain-Fournier, l'un des romans français les plus lus au monde[3]. Il enchaîne avec le film italien Un amour à trois (1969) où il forme un ménage à trois avec Mita Medici et Raymond Lovelock dans la lignée des mouvements étudiants de 1968 dans une Bologne en ébullition[4]. Dans le film, le personnage qu'interprète Raymond Lovelock l'embrasse fougueusement après l'avoir entraîné dans sa villa.

Après un film sur le football dans l'entre-deux-guerres, Giovinezza giovinezza (it) (1969), d'après le roman autobiographique de Luigi Preti[5], il fait un périple à travers les États-Unis aux côtés de Jane Birkin et Bernadette Lafont dans Sex Power (1970).

En Allemagne, il a joué sous la direction d'Alfred Vohrer en 1971 dans Et Jimmy alla vers l'arc-en-ciel d'après le roman de Johannes Mario Simmel, en 1972 également sous la direction de Vohrer dans le mélodrame La Pluie noire et en 1975 dans le film érotique Histoire d'O.

Dans Et Jimmy alla vers l'arc-en-ciel (1971), Noury joue le rôle d'un jeune Argentin, Manuel Aranda, qui veut élucider le meurtre mystérieux de son père. Arrivé à Vienne, il est harcelé par des représentants de différents services secrets qui lui demandent une mystérieuse formule. Il s'avère que son père a travaillé autrefois pour les nazis et que la formule en question est celle qui permet de fabriquer un gaz neurotoxique. Le Lexikon des internationalen Films juge : « Une adaptation cinématographique d'un best-seller, mise en scène avec beaucoup de moyens et d'effets, qui utilise les problèmes du présent et du passé comme toile de fond pour un mélange finalement pompeux et peu crédible de film policier, de film d'espionnage et de mièvrerie »[6].

Dans La Pluie noire (1972), une romance poignante inspirée de la nouvelle La Tempête de neige d'Alexandre Pouchkine, Alain Noury jouait un étudiant français qui tombait amoureux d'une Allemande. Le film a reçu la mention « film de valeur » en Allemagne[7].

Dans les années 1970, Noury était considéré comme un espoir du cinéma européen, mais il n'a jamais réussi à percer. Certains de ses rôles les plus importants de ces années-là montraient Noury nu, comme Dino, l'amant homosexuel d'Helmut Berger dans Un beau monstre, et Sergio Vitale, l'amant homosexuel de Manuel de Blas dans Le Protecteur (1974).

Du milieu des années 1970 aux années 1990, il se spécialise dans des productions yougoslaves, notamment aux côtés de Maria Schneider et Alida Valli dans Une saison de paix à Paris (1981) ou en séduisant nudiste étranger dans La Beauté du péché (sr) (1986) de Živko Nikolić (sr).

Son dernier film, Dernière Valse à Sarajevo (sr), sur l'histoire de Sarajevo à la veille de l'attentat contre François-Ferdinand qui entraîne la Première Guerre mondiale, est tourné en 1990 quelques mois avant le Siège de Sarajevo et l'éclatement de la Yougoslavie[8].

Filmographie

Acteur de cinéma

Acteur de télévision

Notes et références

  1. Les Gens du Cinéma
  2. « Alain Noury », sur lesgensducinema.com
  3. Auteur d'un livre unique, Alain-Fournier dans la Pléiade
  4. (it) « Plagio », sur cinematografo.it
  5. (it) Luigi Preti, Giovinezza, giovinezza..., Oscar Mondadori n. 95, 1967.
  6. (de) « Und Jimmy ging zum Regenbogen (1970) », sur filmdienst.de
  7. (de) « Und der Regen verwischt jede Spur / La pluie noire », sur deutscher-tonfilm.de (version du sur Internet Archive)
  8. « Dernière valse à Sarajevo, le « dernier film yougoslave » », sur courrierdesbalkans.fr

Liens externes